À l’occasion de la 8ème journée mondiale pour le don de moelle osseuse, qui aura lieu le 17 septembre prochain, l’Agence de la biomédecine souhaite rappeler l’importance de diversifier le registre des donneurs volontaires français, afin d’augmenter significativement les espoirs de guérison des patients.
L’année 2022 a démarré par une intense mobilisation autour du don de moelle osseuse, engendrant une visibilité inédite. Mais ce n’est pas le nombre d’inscrits qui reflète la qualité du registre, c’est bel et bien la diversité des profils qui sont représentés parmi les donneurs volontaires. Ainsi, pour offrir les meilleures chances de guérison à chaque malade qui a besoin d’une greffe de moelle osseuse, l’Agence s’est donné 3 objectifs essentiels à atteindre : masculiniser, rajeunir et surtout diversifier le registre.
Lancée en avril dernier, la campagne de sensibilisation au don de moelle osseuse se clôturera le 17 septembre : l’occasion de faire un point sur les défis de l’année 2022 pour ce don si singulier.
Depuis le début de la campagne, 18 130 nouveaux inscrits ont rejoint le registre français des donneurs volontaires de moelle osseuse. Le nombre total d’inscrits sur le registre s’élève donc à 351 329 donneurs à la fin du mois d’août 2022.
Un dispositif pour renforcer la sensibilisation de tous et rappeler les profils les plus recherchés
L’objectif en 2022 est d’amener en priorité les hommes de 18 à 35 ans de toutes origines à se renseigner sur le sujet pour franchir le pas et s’inscrire sur le registre.
À l’occasion de la journée mondiale pour le don de moelle osseuse, l’Agence de la biomédecine met à nouveau en place plusieurs actions pour s’adresser à ce public-cible :
- La création d’une émission spéciale sur le don de moelle osseuse animée par Emeric Berco, alias M-Rick, qui sera diffusée sur la chaîne YouTube de Skyrock le 23 septembre ;
- Des contenus créés en collaboration avec Jamy Gourmaud et son média Epicurieux, diffusés à partir du 2 septembre sur Instagram et TikTok ;
- Des posts sur les réseaux sociaux pour rassurer et informer ;
- Une mobilisation sur les réseaux sociaux, pour poursuivre le travail d’information et de pédagogie.
Pour continuer à toucher les jeunes et les étudiants, le dispositif de recrutement de nouveaux donneurs est également repensé avec un nouveau mailing de recrutement, ainsi qu’un dispositif par SMS.
Masculiniser et rajeunir le registre : pour offrir les meilleures chances de greffe
En France, le registre national des donneurs de moelle osseuse ne compte que 36% d’hommes. Pourtant, 70% des donneurs prélevés sont des hommes car leur moelle osseuse est dépourvue des anticorps développés par les femmes lors de chaque grossesse. Ceci atténue les réactions immunologiques liées à la greffe, et explique que les médecins privilégient les donneurs masculins. Les médecins ont également constaté que la greffe avait plus de chances de réussir lorsque le donneur compatible est jeune ; plus on est jeune, plus les cellules de la moelle osseuse sont nombreuses et actives.
La prise de greffe est par conséquent plus rapide lorsque le donneur est un homme jeune, un public donc prioritaire à recruter.
Diversifier les origines génétiques des inscrits : pour offrir les mêmes chances à tous
Pour réaliser une greffe de moelle osseuse, il est nécessaire de trouver un donneur compatible avec le patient, c’est-à-dire quelqu’un dont les caractéristiques immunologiques sont le plus proche possible de celles de la personne malade. Chaque malade possède son propre profil immunologique, déterminé en partie par ses origines géographiques et son histoire génétique familiale.
Il est donc essentiel que le registre reflète les diversités d’origines telles qu’elles existent en France et dans le monde pour améliorer les chances de trouver un donneur pour chaque malade. Et pour cela, diversifier les profils de donneurs volontaires est le moyen le plus efficace.
Pour rejoindre le registre, il faut remplir 3 conditions :
- Être en parfaite santé
- Être âgé de 18 à 35ans, répondre à un questionnaire médical et
- Effectuer un prélèvement biologique (échantillon salivaire ou prise de sang lors de l’inscription définitive) qui déterminera la carte d’identité biologique du futur donneur donneur ou typage HLA.
Cette carte d’identité biologique figure dans le registre national des donneurs volontaires de moelle osseuse, qui est interrogé en permanence pour déterminer les possibles compatibilités HLA entre les donneurs et les malades de manière totalement anonyme.