Quelques heures après la parution de l’avis 239 du CCNE et l’annonce faite par Monsieur le Président de la République Emmanuel Macron de lancer une consultation en vue d’une possible loi d’ici fin 2023, Mcoor s’associe avec la SFAP et d’autres composantes représentatives de soignants pour engager dès à présent une réflexion éthique indépendante.
« Avec l’ensemble des intervenants en EHPAD, nous soignons au quotidien les personnes les plus vulnérables de la société et nous tenons dès à présent insister sur le principe indéfectible de solidarité envers les plus démunis.
Dans les semaines qui vient notre association prolongera ce communiqué commun par un document explicitant la spécificité et la singularité de l’accompagnement des personnes en fin de vie en EHPAD », expliquent les associations, fédérations et sociétés savantes.
Je vous adresse quelques mots car cette question me semble être tout à fait significative d’un temps où le corps de l’humain devient un objet comme un autre du fait des avancées scientifiques qui se réclament d’un progrès.
Ne peut on y voir là les effets d’une pensée déjà séculaire où le corps humain peu à peu est séparé de l’être pour ne devenir qu’une dépouille. Je fais bien évidemment référence à l’histoire de la médecine occidentale des derniers siècles ainsi que des courants philosophiques traversés par le positivisme et le matérialisme.
Consultant externe en établissement de soin, je m’inscrit en faux avec cette dite pensée moderne, athéorique et pragmatique qui fait l’impasse sur le désir et les effets de la pulsion de mort.
Je me tiens à votre disposition pour tout échange car il y va, par delà cette question, de l’existence et du traitement des Hommes sur un plan qui excède la médecine et le champ politique tel qu’aujourd’hui.
Patrick Gautran, psychanalyste