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50 organisations de la société civile et experts internationaux répondent au syndicat français des multinationales pharmaceutiques (Communiqué)

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Face à la communication des industriels du médicament qui a suivi la sortie de « Combien coûtent nos vies ? », 50 organisations et experts du monde entier appellent à un débat ouvert sur les politiques pharmaceutiques.

Dans un courrier rendu public ce jour, 50 organisations et experts internationaux des politiques du médicament et de l’accès aux traitements répondent au LEEM suite à son communiqué après la sortie de Combien coûtent nos vies ?, co-écrit par Pauline Londeix et Jérôme Martin (éditions 10/18, paru le 1er septembre). Ils appellent à un débat pour le droit fondamental à la santé, face aux attaques du syndicat français des multinationales pharmaceutiques qui tente de se présenter comme unique interlocuteur des citoyens, journalistes et décideurs politiques.

« Parmi les signataires de cette lettre, beaucoup ont vu les conséquences dramatiques du manque d’accès aux médicaments dans leur pays, ils ont vu le prix des médicaments détruire des vies, priver des personnes de tout avenir.  Beaucoup d’entre eux ont mis en place des stratégies pour améliorer l’accès aux traitements dans leurs pays. L’idée que tout débat soit empêché sur cette question fondamentale pour la population mondiale est insupportable».

 

Un débat nécessaire pour l’exercice du droit à la santé

Depuis des décennies, le prix très élevé des médicaments empêche l’accès à ceux-ci pour une majorité de la population mondiale. La société civile des pays à bas et moyen revenu, confrontée à ce problème, tente de trouver des solutions pour permettre à la fois aux systèmes de santé de tenir, et aux populations d’avoir accès aux produits de santé. Combien Coûtent Nos Vies rappelle certaines des solutions mises en place dans différents pays et appelle la France à s’en inspirer face au nombre croissant de pénuries de médicaments, et face à une augmentation exponentielle de leurs prix, car à terme le système de santé ne pourra plus faire face.

C’est d’ailleurs l’avis du conseil consultatif national d’éthique (CCNE) de novembre 2020.

Le livre décrit les autres limites du système actuel comme les angles morts de la recherche et du développement, qui empêchent de répondre à des besoins en santé criants croissants.

Face aux preuves documentées des failles de notre système actuel et des succès des alternatives, le LEEM, qui représente les intérêts en France des multinationales du médicament, a publié un communiqué s’en prenant à l’ouvrage et à ses auteurs. Au lieu de profiter de la sortie du livre pour débattre honnêtement et de façon constructive des façons de défendre concrètement le droit à la santé en améliorant les politiques pharmaceutiques, le LEEM a choisi de nier les dysfonctionnements actuels et leur caractère structurel, de discréditer le contenu du livre, de remettre en cause la capacité de la puissance publique à répondre aux besoins en santé des populations, mais aussi de rabaisser les combats et les politiques efficaces menées dans les pays du Sud et qui sont décrites dans l’essai.

Les organisations et experts du Sud prennent la parole

Face au déni des problèmes que les industriels du LEEM s’avèrent incapables de résoudre, le débat, ouvert, pluraliste et démocratique doit bien se prolonger. 50 organisations et experts internationaux le rappellent : « Nous ne laisserons pas le discours des multinationales s’imposer comme étant le seul possible auprès des décideurs politiques, des journalistes et des citoyens. »

Parmi les signataires, on compte des associations de personnes vivant avec le VIH de pays asiatiques, de personnes atteintes de diabète, des syndicats des chercheurs et collaborateurs des firmes en France, des organisations brésiliennes défendant un modèle de production publique et de promotion des génériques décrit dans le livre, des associations de la société civile de pays du sud travaillant à réduire les inégalités dans l’accès aux soins, des pharmacologues, économistes, juristes, sociologues, philosophe, éthiciens, etc.

« Le problème n’est pas d’être en désaccord, mais de vouloir faire taire tout débat contradictoire, sur un sujet qui revêt une importance majeure pour notre système de santé solidaire, pour la France et pour les populations du monde entier ».

Contact : contact@transparencemedicaments.net

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