Le 6 octobre prochain à Albi, le Réseau Environnement Santé (RES) organisera, en partenariat avec le Conseil Départemental du Tarn, un colloque national sur le thème « Maladies Infantiles, Habitat et Perturbateurs Endocriniens ».
Cet événement professionnel ouvert au public aura deux dimensions :
-scientifique : pour faire connaître les données majeures les plus récentes
-politique : pour faire état des leviers que peuvent mobiliser les collectivités territoriales
Publics : Ce colloque s’adresse aux professionnels de la protection maternelle et infantile, aux professionnels de l’habitat et du bâti, ainsi qu’aux collectivités qui peuvent agir notamment par le levier de la commande publique.
Les Départements ont un rôle particulier à jouer en raison principalement de la gestion de la Protection Maternelle et Infantile, mais aussi de leur implication dans la gestion de l’habitat collectif comme individuel.
Les Perturbateurs Endocriniens ont comme spécificité d’agir principalement pendant les périodes sensibles de la grossesse et de la petite enfance. Ils apparaissent de plus en plus comme une cause majeure des maladies de l’enfant.
Les données scientifiques montrent un lien fort entre exposition maternelle, mais aussi exposition de l’enfant, et maladies infantiles comme l’asthme, le TDAH (Troubles du Déficit d’Attention et d’Hyperactivité), certains cancers, les troubles du langage, l’obésité, la puberté précoce,…
Une étude publiée début 2022 dans Science fait la démonstration que l’exposition à un mélange de perturbateurs endocriniens pendant la grossesse a des effets sur le bon fonctionnement du cerveau des enfants, avec en particulier un risque multiplié par 3,3 de retard de langage chez les enfants fortement exposés avant la naissance.
L’environnement intérieur est une des principales sources d’exposition dans la mesure où c’est un lieu majeur d’émission des grandes familles de Perturbateurs Endocriniens et que nous y passons 90% de notre temps.
La Commission Européenne a intégré dans sa feuille de route «Produits Chimiques», publiée le 25 avril dernier, l’interdiction d’ici 2030 de ces «poisons du quotidien».
Ce colloque s’inscrit dans l’alerte lancée par le HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) et le HCFEA (Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Age) dans leur avis du 15 octobre 2019 :
« Les données sur l’enfant sont nombreuses mais dispersées, incomplètes et manquent d’exploitation, de synthèse et de visibilité. Un effort de recherche accru doit porter sur les effets des perturbateurs endocriniens et le développement global des enfants. Ceci passe par le développement de la biosurveillance et des travaux sur le lien entre ces expositions et les atteintes à la santé dans cette population particulièrement exposée et sensible que sont les enfants. »
Récemment, l’Inserm Paris Port Royal a publié les données montrant une croissance de la mortalité infantile en France depuis 10 ans en appelant « de façon urgente (à) une investigation en profondeur pour comprendre les causes et préparer les actions correctives ».
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Contact : Réseau Environnement Santé – contact@reseau-environnement-sante.fr