Depuis plusieurs jours les médecins qui exercent à la maison médicale de garde du Coudray à Chartres alertent, comme ils le font depuis des mois sur la situation désespérée de leur exercice.
Leur territoire est symbolique d’une médecine libérale abandonnée qui ne cesse de s’effondrer. Les demandes de soin explosent. Les médecins ne peuvent y faire face, à moins de prolonger leurs gardes de plusieurs heures, soit bien après minuit, et ce sans repos compensateur le lendemain. Ils font face à des violences pluriquotidiennes de patients totalement désespérés de ne pouvoir trouver de médecin et de voir les retards s’ajouter aux retards pour leur prise en charge.
Les médecins de cette maison médicale de garde sont en quelque sorte les paratonnerres qui prennent la foudre d’une politique sanitaire totalement hors de logique et hors de liens avec l’exercice libéral. Ils ont manifesté un droit de retrait devant cette situation. La réaction de la préfète d’Eure et Loire a été de les réquisitionner les menaçant d’une amende de plusieurs milliers d’euros.
Voilà comment sont considérés les médecins aujourd’hui… pourtant derniers phares dans la nuit de ce territoire. Et ce malgré les conditions d’exercice précédemment décrites.
L’UFML-S manifeste un soutien total à ces consœurs et confrères de la maison médicale du Coudray. Nous appelons le ministre Francois Braun, la Première ministre Élisabeth Borne et le président Emmanuel Macron à se saisir en urgence de ce scandale, et à y mettre un terme en recevant au plus vite ces médecins et leurs structures syndicales. Non dans des réunions interminables et sans autre but que celui de la communication, comme celle organisée cet après-midi à Chartres par la préfète de région. Mais bien dans des réunions concrètes où les propositions constructives que font ces médecins seront précisément étudiées
Les médecins ainsi que leurs soutiens médicaux et paramédicaux feront une action à Chartres ce lundi à 18h00. Cette action reçoit le soutien total de l’UFML-S.
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