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Pour MG France, le vote en l’état de la proposition de loi Rist « est un signal de défiance envers les médecins généralistes traitants » (Communiqué)

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L’inquiétude de MG France concernant l’examen de la proposition de loi Rist à l’Assemblée nationale depuis hier soir est maximale.

MG France ne peut accepter que les parlementaires puissent voter en responsabilité un texte qui compromet la qualité des soins pour les patients et dévalorise une profession au cœur des territoires.

Comme l’a dit Agnès Giannotti, présidente du syndicat :
“Nous demandons aux députés et au gouvernement de faire preuve de responsabilité et de rejeter cette proposition de loi. Tant que l’ensemble des dispositifs n’aura pas été retravaillé dans l’objectif d’améliorer la santé et la sécurité sanitaire des Français, cela restera un mauvais texte.”

La PPL Rist prône une médecine où des professionnels de santé sont interchangeables sans une quelconque prise en compte de la qualité des soins. Il s’agit d’un texte dangereux et inadapté, car :

  • déléguer des actes et la prescription médicale aux infirmiers ne résoudra pas le problème de l’attractivité de la profession. Il y a un manque de médecins, laisser penser qu’ils sont substituables par une autre profession est un véritable signal de défiance à leur égard.
  • le cadre d’accès direct aux professionnels paramédicaux reste flou et sans collaboration avec le médecin généraliste traitant, il générera une complexité et un parcours de soin désorganisé et coûteux. La mise en place de dispositifs similaires à l’étranger s’est révélée inefficace.

MG France rappelle qu’une autre voie est possible :

  • une amélioration de l’attractivité du métier de médecin généraliste traitant et la reconnaissance de ses fonctions essentielles.
  • une coopération interprofessionnelle entre les médecins généralistes traitants et les infirmières, comme le propose le dispositif ASALEE. Un protocole de coopération permet des délégations d’actes ou d’activités des médecins généralistes vers des infirmières déléguées à la santé publique (IDSP) au sein d’un cabinet médical. Le cadre de coopération est souple, et permet l’autonomie des professionnels de santé. Le doublement de leur présence sous ce dispositif serait une mesure immédiatement opérationnelle, par ailleurs très efficace dans la prise en charge des affections de longue durée (ALD)
  • une augmentation importante, par la levée des freins actuels à l’adhésion des généralistes, du nombre des assistants médicaux qui permettent de libérer les médecins généralistes de leur surcharge administrative.

MG France appelle solennellement les parlementaires à rejeter ce texte dangereux pour la santé de la population, pour les finances publiques et inadapté au vrai problème : le manque de moyens accordés aux médecins généralistes traitants pour faire leur travail.

Contact : communiquespr-request@mg-france.fr

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