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Réforme des retraites : la spécificité des praticiens hospitaliers ne doit pas être oubliée (Communiqué)

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Le projet de réforme des retraites sera présenté en Conseil des Ministres ce lundi 23 janvier 2023. Pour autant, les ministres concernés s’expriment ce dimanche dans divers médias pour affirmer que des améliorations sont encore possibles.

Les syndicats représentant les praticiens hospitaliers n’ont pas été conviés aux négociations syndicales avec les grandes centrales. A la demande appuyée du SNPHARE et d’APH, les intersyndicales de praticiens hospitaliers ont été finalement reçues il y a quinze jours par le Ministre de la Santé et de la Prévention.

Le SNPHARE, syndicat apolitique, ne se prononce pas sur le principe de l’augmentation de l’âge légal de la retraite, sujet éminemment politique et partisan. Selon les derniers chiffres du CNG, les praticiens quittent déjà leur activité au-delà de l’âge légal prévu par la réforme. En revanche, certaines générations vont devoir réaliser un à trois trimestres de plus que prévu, et du fait des réformes précédentes, beaucoup vont déjà devoir travailler jusqu’à 67 ans, bien au-delà de l’âge légal de 64 ans proposé dans la réforme. Dans nos professions, ceci peut devenir une contrainte majeure.

En effet, la pénibilité liée à nos métiers n’est toujours pas prise en compte. Savent-ils vraiment quel est notre métier ? Savent-ils que les médecins hospitaliers portent des patients toute la journée au bloc opératoire, qu’ils travaillent la nuit – pas 100 nuits par an, mais des nuits de 24 heures, une à plusieurs fois par semaine, dans un volume d’activité diurne et nocturne qui approche les 60 à 70 heures hebdomadaires ? Qu’ils ont pour nombre d’entre eux une activité postée ? Comment peuvent-ils faire croire qu’endormir, opérer, réanimer un patient après 20 heures de veille, à 30 ou à 65 ans, n’est pas une prise de risque pour le patient, et pour le praticien ?

Aujourd’hui, aucune mesure statutaire ne prévient cette pénibilité en protégeant le praticien de ses conséquences. Celle-ci n’est même pas inscrite dans le moindre « compte pénibilité ». Pourtant, l’enquête APH Nuits Blanches (juillet 2022) a bien montré que le travail de nuit représentait une contrainte accablante, que les praticiens ne supportaient plus sans autre aménagement de carrière, et que c’était une cause majeure de fuite des médecins hospitaliers vers d’autres modalités d’exercice, d’autres métiers.

Lire le communiqué complet

PJ

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