Notre système de santé opère ses mutations. Comme souvent, ce sont les contraintes auxquelles sont soumis tout système qui président aux changements. Notre système de santé n’échappe pas à la règle.
Ces mutations vécues comme des « révolutions » par certains acteurs nous amènent à l’esprit deux révolutions qui ont marqué l’histoire du genre humain.
La première est la révolution copernicienne :
Nicolas Copernic, de son vrai nom Mikołaj Kopernik, était un moine et un astronome polonais né en l’an 1473. Il est célèbre pour être le premier penseur moderne à avoir envisagé que la terre tourne autour du soleil, et non l’inverse. C’est ce qu’on appelle l’héliocentrisme.
Nous avons l’amer sentiment aujourd’hui que les organisations, représentatives ou pas, des médecins en sont restées au postulat que le système tourne autour de leur corporation et non l’inverse. C’est ce qu’on appelle le médico centrisme.
La seconde est la révolution Darwinienne :
Charles Robert Darwin né en l’an 1809, était un naturaliste et paléontologue britannique dont les travaux sur l’évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie.
Nous avons l’amer sentiment aujourd’hui que les organisations, représentatives ou pas, des médecins en sont restées au postulat du créationnisme, doctrine qui stipule que Dieu a créé non seulement l’univers mais également chacune des espèces vivantes.
Pour ces organisations, l’évolution des compétences des professions qui n’appartiennent pas à leur corporation ne peut s’opérer.
Bien sûr, ces affirmations vont nous valoir des volées de bois vert, mais que dire d’autre quand les médias relayent les propos de médecins « progressistes » qui affirment que « n’importe quel trouffion avec trois mois de formation pourra renouveler les ordonnances ».
Que dire d’autre quand on constate l’inertie des organisations, représentatives ou pas, des médecins à laisser dire …. Voire à appuyer !
L’intervention du ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, le 30 janvier dernier, à l’adresse de ces « progressistes » lors des vœux aux forces vives « .. À ceux qui portent haut le mépris et l’invective contre telle ou telle profession, je dis que ces comportements n’ont pas leur place dans la communauté des soignants. » témoigne à elle seule de l’obligation à réagir face aux comportements ignobles.
La Fédération Nationale des Infirmiers que je préside remercie le ministre pour cette mise au point.
Pour la communauté médicale, j’ajouterais juste ceci l’autorisation de vol d’un « commandant de bord » ne vaut pas grand-chose sans stewards, sans hôtesses et sans personnel au sol.
Lire le communiqué de la Fédération nationale des infirmiers (FNI)