Les principales organisations et réseaux de biologistes, réunis au sein d’une Plateforme d’Exercice Professionnel (PEP) durcissent le ton. Aujourd’hui, elles ont décidé de la fermeture pendant une journée complète des sites de biologie médicale et poursuivent l’arrêt des télétransmissions des feuilles de soins. Une action coup de poing pour être entendus !
Les baisses de nomenclature prises par décision de l’UNCAM en date du 26 février 2013 ont été publiées au Journal Officiel du 27 mars dernier. Les nouvelles cotations entreront en vigueur 21 jours après la publication, soit le mercredi 17 avril 2013. Cette date marquera la fin de la biologie médicale. La décision de l’UNCAM entraînera la perte de 8 000 emplois à court terme dans le secteur de la biologie médicale en France et entraînera la fermeture de nombreux sites générant de nouvelles désertifications des soins et du diagnostic. Restant sans réponse à leur mise en garde et en l’absence de réel dialogue avec les pouvoirs publics et la CNAMTS, l’ensemble des membres de la PEP poursuit son action phare : la fermeture de l’ensemble des sites de biologie médicale, toute la journée du 17 avril 2013.
Cette action a pour objectif de faire pression sur l’ensemble des directeurs de Caisse Primaire d’Assurance Maladie afin qu’ils remontent le mécontentement et les volontés de l’ensemble des biologistes médicaux de France auprès de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAMTS), le dialogue étant quasi rompu avec celle-ci.
Plus de 70% des diagnostics reposent aujourd’hui sur la biologie médicale et le maillage territorial que représentent les 3 800 structures de proximité de biologie médicale implantées en France. Celles-ci permettent de répondre à la nécessaire qualité et à la permanence des soins. Le PLFSS tel qu’il est conçu actuellement ne tient absolument pas compte de cette nécessaire proximité.
Augmenter la pression financière sur les structures de biologie médicale libérale, implique non seulement la destruction de milliers d’emplois mais aussi l’obligation, pour des centaines de milliers de patients, de parcourir de nombreux kilomètres pour accéder à un site de biologie médicale et avoir une chance d’être diagnostiqués ou suivis. Il s‘agit aujourd’hui de savoir si la logique comptable doit prévaloir sur la qualité et la sécurité des diagnostics et des suivis médicaux. Les jours à venir seront lourds de conséquences pour la santé publique en France. A défaut de dialogue avec les pouvoirs publics, nous espérons que les élus – députés et sénateurs – sauront faire preuve de réalisme et modifier le projet de loi du gouvernement.
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Bonjour
Journée de grève totale les 22, 23 et 24 octobre.
Cdlt