La mission première de la HAS est d’améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients, pas de faire de la politique. Sa recommandation du 30.03.23 relative aux obligations vaccinales des soignants porte atteinte à sa crédibilité et à son indépendance. Sur 700.000 infirmières, moins d’un millier a refusé la vaccination COVID au nom de croyances.
L’obligation vaccinale COVID pour les soignants est un sujet de débat et de controverses dans de nombreux pays. Certains estiment que la vaccination doit être une décision personnelle, tandis que d’autres soutiennent qu’elle est un impératif éthique envers les patients et la société dans son ensemble.
En tant que professionnels de la santé, les soignants ont un devoir envers leurs patients de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les protéger contre les maladies et les infections. La vaccination est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir la transmission des maladies infectieuses, y compris le COVID-19.
Il est également important de considérer l’impact que la suppression des obligations vaccinales pourrait avoir sur la propagation de la maladie, en particulier parmi les populations les plus vulnérables. Les professionnels de santé jouent un rôle crucial dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses, et leur refus de se faire vacciner peut avoir des conséquences graves pour la santé publique.
En refusant de se faire vacciner, les soignants prennent le risque de contracter le virus et de le transmettre à leurs patients, mettant ainsi en danger la vie de ceux qu’ils sont censés protéger. De plus, en refusant de se faire vacciner, les soignants envoient un message négatif à la population, décourageant les gens de se faire vacciner et contribuant ainsi à prolonger la pandémie.
Par conséquent, maintenir l’obligation vaccinale COVID pour les soignants est un impératif éthique. Les soignants ont une responsabilité envers leurs patients et la société dans son ensemble de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger la santé publique. Refuser de se faire vacciner va à l’encontre de cet impératif éthique et peut avoir des conséquences graves pour la santé publique.
Bien sûr, il est important de reconnaître que chaque individu a le droit de prendre des décisions en matière de santé qui lui conviennent le mieux, en fonction de ses croyances.
Cependant, en tant que professionnels de la santé, les soignants ont une responsabilité particulière envers leurs patients et la société, et cette responsabilité doit être prise en compte lorsqu’il s’agit de décider de l’obligation vaccinale COVID pour les soignants.
Il n’est pas acceptable de confier la santé des patients à des professionnels qui, en refusant la vaccination, expriment une méfiance importante envers la science et la médecine fondée sur des preuves. Cela irait à l’encontre des valeurs du soin et de la confiance nécessaire dans la relation de soins. La crédibilité des soignants fait barrage aux dérives et thèses conspirationnistes.
En tant qu’éducateurs de santé, les infirmiers ont une responsabilité particulière, née de la relation de confiance avec les patients. D’abord réticents à la vaccination Covid, les français se sont majoritairement fait vacciner car ils ont été convaincus par leur médecin référent et leur infirmière de famille. Ce rôle éducatif sur les traitements, la prévention et la vaccination est basée aussi sur l’exemplarité.
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI estime donc que l’obligation de vaccination des soignants contre le COVID 19 doit être maintenue.
La HAS a organisé une consultation publique sur les vaccinations aujourd’hui obligatoires pour les professionnels, soit les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, l’hépatite B et la Covid-19. Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC a répondu à cette consultation écrite, à l’occasion de son conseil national du 24 février 2023.
Contact : snpicfecgc@yahoo.fr