Allocution du Président de la République : quand la pensée magique remplace toute volonté réformatrice.
- « D’ici la fin de l’année prochaine, chaque Français aura un médecin. »
- « D’ici la fin de l’année prochaine, nous devrons avoir désengorgé tous les services d’urgences. »
Lors de son allocution, Emmanuel Macron n’a donné aucun signe de volonté réformatrice, aucune orientation de la politique qu’il compte mette en œuvre pour rendre plus attractive la médecine libérale, favoriser les installations des plus jeunes, le maintien en activité des plus âgés, relancer et sauver l’hôpital public, réaménager le territoire tant en médecins de ville qu’en structures hospitalières, améliorer l’accès au soin sur tout le territoire… rien.
Quelques phrases creuses, une musique, l’emballage à la place du cadeau,
Nous attendions l’annonce d’un grand chantier, d’une réforme systémique, bref, de la réforme dont relève un système de santé au sol… Nous avons eu droit à un bon d’achat chez Mr Bricolage…
Deux heures après cette intervention nous apprenions que la présentation du règlement arbitral qui doit régir l’organisation du soin jusqu’aux prochaines discussions conventionnelles était repoussée de 4 jours en une raison lunaire :
« Mesdames les Présidentes, Messieurs les Présidents
En raison de l’indisponibilité de plusieurs organisations syndicales représentatives, il m’a paru préférable de reporter la réunion d’information sur le contenu du règlement arbitral au lundi 24 avril à 11h dans les nouveaux locaux du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), 78 rue Olivier de Serres, Paris 15. »
Nous en avons assez, clairement assez, d’une politique de santé faite d’approximations brouillonnes, de coups de communication.
Nous n’avons plus le temps. Le système de santé ne s’effondre plus, il est au sol.
L’UFML-S appelle à de vraies négociations conventionnelles, à un choc d’attractivité et financier pour la médecine libérale, à une loi de finances rectificative pour cela. Nous voulons la fin de la dictature imbécile de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM).
Tout doit être revu à commencer par le financement de la sécurité sociale.
L’UFML-S poursuit, plus que jamais, son action de déconventionnement collectif. Nous n’acceptons pas que les médecins et la médecine soient les victimes de l’absence de volonté de mettre en place une vraie politique de santé. Les médecins attendent d’avoir les moyens de faire une médecine de qualité.
L’absence de volonté politique de développer la médecine libérale appelle plus que jamais à cette solution.
Nous continuons !
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