Avec quelque 12 millions de personnes touchées en France, les douleurs chroniques sont la première cause de consultation chez le médecin généraliste et dans les services d’urgence. Au-delà, elles représentent une dégradation considérable de la qualité de vie au quotidien, avec de lourdes conséquences : selon l’Assurance-maladie, un arrêt de travail sur cinq serait par exemple lié au mal de dos.
Égrenée par les spécialistes au fil de tribunes, d’appels et d’études, la grande détresse des patients qui les consultent, souvent au terme d’un parcours de soins chaotique, peine toutefois à mobiliser. Après les progrès enregistrés à travers les trois plans douleur jusqu’en 2010, les inégalités d’accès aux soins spécialisés ne cessent de grandir : moins de 3 % des patients douloureux sont pris en charge dans une structure spécialisée. Un chiffre qui pourrait encore se réduire face au vieillissement des spécialistes, qui remet en question l’avenir des 245 structures dédiées en France.
En manque de soutien politique, la médecine de la douleur est toutefois portée par une recherche foisonnante. En France, le Réseau de recherches sur la douleur regroupe ainsi une trentaine d’équipes sur des thématiques tant fondamentales que cliniques. Ce travail, complété par les entreprises, se concrétise aujourd’hui par de nombreuses innovations dans le domaine pharmaceutique et de la healthtech. Mais aussi social, grâce à la mobilisation des associations qui permettent une meilleure compréhension et prise en compte de la douleur dans la vie quotidienne.
Afin de contribuer à cette réflexion, Pharmaceutiques réunit les meilleurs spécialistes du sujet à l’occasion d’un colloque le 25 mai, de 08:45 à 13:15 CEST.
Il sera l’occasion de dresser un état des lieux des parcours de la douleur actuel et à venir, d’interroger les ambitions politiques, mais aussi et surtout de mettre en avant les innovations et les spécialistes qui contribuent aujourd’hui à faire bouger les lignes.