Pour marquer la Journée mondiale sans tabac le 31 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) exhorte les gouvernements à cesser de subventionner la culture du tabac et à soutenir des cultures plus durables qui pourraient nourrir des millions de personnes.
« Le tabac est consommé par plus de 400 millions de personnes dans la région du Pacifique occidental, et chaque année, 3 millions d’entre elles sont tuées par ce produit mortel », a déclaré le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale par intérim pour le Pacifique occidental. « Lorsque les gouvernements continueront de donner la priorité aux entreprises plutôt qu’à la santé, les écosystèmes seront perdus ; les gens auront faim; et la santé déclinera.
Des millions de personnes dans le Pacifique occidental sont confrontées à l’insécurité alimentaire. Pendant ce temps, plus d’un million d’hectares de terres dans la Région sont utilisés pour la culture du tabac. Si ces terres étaient plutôt utilisées pour cultiver des aliments, environ 60 000 tonnes de fruits et légumes pourraient être cultivées, fournissant l’apport quotidien recommandé à plus de 400 000 personnes par an. Soit environ 243 000 tonnes de riz pourraient être produites, ce qui nourrirait plus de 3 millions de personnes par an.
Sept des 50 principaux pays producteurs de tabac au monde sont situés dans la Région : le Cambodge, la Chine, le Japon, la République démocratique populaire lao, les Philippines, la République de Corée et le VietNam. La culture du tabac expose les agriculteurs et leurs familles à la poussière de tabac toxique et aux pesticides chimiques. De plus, l’environnement souffre de la déforestation, de la contamination des sources d’eau et de la dégradation des sols.
Un nouveau rapport de l’OMS intitulé « Cultivez des aliments, pas du tabac » met en lumière les maux de la culture du tabac et les avantages du passage à des cultures vivrières plus durables pour les agriculteurs, les communautés, les économies, l’environnement et le monde en général. Le rapport expose également comment l’industrie du tabac piège les agriculteurs dans un cercle vicieux d’endettement, propageant la culture du tabac en exagérant ses avantages économiques et en faisant pression par le biais de groupes de façade agricoles.