Le Sniil a participé au séminaire du Ministère de la Santé sur la refondation du métier infirmier. A l’issue de ce séminaire, beaucoup de doutes et de craintes persistent et la colère est forte.
Lors de ce séminaire, les seules présentations d’exercice en structures sur délégation d’actes et des coopérations au sein des établissements et centres de santé, nous interrogent sur l’avenir et les compétences des infirmiers libéraux ? Aurions-nous, encore une fois, été oubliés ? Quid de la coopération en ville ? Les structures prédominent et ignorent les compétences essentielles à l’exercice en ville.
Bien que le Ministre Braun ait tenu à rappeler le rôle pilier des IDE dans le système de santé, nos inquiétudes demeurent. Pas un mot sur les infirmiers libéraux.
La suite des travaux, qui se veulent ambitieux, s’effectuera en concertation avec l’ensemble des parties prenantes et professionnels concernés. Au vu du cadre présenté lors de ce séminaire, le Sniil émet une réserve quant à la volonté exprimée par le ministère d’embarquer tous les professionnels. En effet, la transformation du décret d’actes en missions avec des activités pour des spécificités risque fortement de créer de grandes différences de niveaux entre les professionnels. La profession pourrait alors se retrouver avec des techniciens sous la délégation d’IPA et d’infirmiers asalée ou spécialisés. La consultation infirmière et l’autonomie doivent être reconnues quel que soit le mode d’exercice.
Le Sniil a rappelé au ministère que 20% des IDE sont des libéraux et que leur activité s’effectue au domicile des patients, sans avoir un médecin à disposition. Fidèle à ses revendications depuis le début des travaux sur la réingénierie de la profession[1], le Sniil a, de nouveau, soutenu le fait que cette réforme doit amener plus d’autonomie et de compétences pour l’ensemble de la profession.
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