À une semaine des Épreuves Classantes Nationales (ECN), le ministère de la Santé et de la Prévention décide de pousser les étudiants dans leurs derniers retranchements. Ce concours, concernant près de 9 300 étudiants en sixième année d’étude de médecine est l’enjeu d’une vie déterminant leur spécialité pour le reste de leur carrière. Étape éminemment stressante et engendrant une dégradation majeure de la santé mentale étudiante, le ministre choisit en connaissance de cause de déstabiliser davantage les étudiants concernés par cette réforme, dévoilant ce lundi 12 juin des arbitrages superficiels. Cette méthode traduit un irrespect considérable pour les futurs médecins.
À une semaines des Épreuves Classantes Nationales, le ministère de la Santé et de la Prévention s’assoit sur ses engagements et reproduit un schéma en ignorant délibérément les erreurs du passé. Les dernières réformes des études de médecine (réforme d’entrée dans les études de santé, réforme du second cycle…) pâtissent d’un manque d’anticipation cruel de la part du ministère. Face à nos exigences, le ministre s’était engagé à publier l’ensemble des textes règlementaires avant les ECN afin de garantir un choix éclairé des étudiants. Cette promesse n’a pas été tenue et met en exergue l’irresponsabilité dont fait preuve le Gouvernement depuis novembre 2022.
À une semaine des Épreuves Classantes Nationales, le ministère de la Santé et de la Prévention sabote l’internat de médecine générale dont l’attractivité est nécessaire à l’accès aux soins de la population. Bien que plus de 3 300 postes d’internes en médecine générale soient ouverts chaque année, ils ne sont totalement pourvus que depuis 2021. L’attrait pour cette spécialité ayant déjà été fortement remis en question depuis les premières annonces en novembre 2022, ces arbitrages superficiels et de dernières minutes amplifieront ce phénomène en plongeant une fois de plus les étudiants dans l’inconnu.
Les promesses n’engageant que ceux qui y croient, l’ANEMF dénonce une impréparation totale de la part du ministère de la Santé et de la Prévention et reste fermement opposée à cette réforme. Face à ce mépris, nous demandons a minima un report de la mise en place de la quatrième année de l’internat de médecine générale tant que tous les textes réglementaires n’auront pas été rendus publics.
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Yaël THOMAS
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