La France a un long passé de coopération sanitaire avec les pays à ressources limitées. Malgré des financements importants et une expertise reconnue, son engagement n’est plus reconnu à la hauteur des attentes de ces pays.
Ce recul s’explique par des choix stratégiques privilégiant les activités multilatérales aux dépens des actions bilatérales insuffisamment financées, à leur défaut de programmation, de coordination, de suivi, et d’évaluation de leur efficacité. Le soutien aux maladies chroniques non transmissibles est insuffisant, ainsi que la lutte contre la morbidité liée aux carences de recours à la chirurgie. Le continuum entre les activités de soins et la recherche, (dont la recherche clinique), n’est plus assuré.
L’expertise française n’est pas en mesure de contribuer suffisamment aux enjeux de gouvernance des organismes internationaux, à la formation en santé mondiale, à la coordination des actions de terrain et à une interaction avec les autres partenaires européens.
Pour permettre une politique cohérente, efficace, et visible, répondant à ces enjeux, ce rapport, publié par l’Académie nationale de médecine, formule des recommandations, en particulier la mise en place d’un Haut Conseil en Santé mondiale, en vue de la définition, de l’élaboration, du suivi et de l’évaluation d’une stratégie d’ensemble de la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées.
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Contact presse : Virginie Gustin – virginie.gustin@academie-medecine.fr