Alors que la France subit actuellement la vague de chaleur la plus intense depuis le début de l’été 2023, les services de santé sont dans l’impasse.
Alors que les professionnels de santé sont au bord de l’implosion, que les urgences ferment, que les médecins sont en congés et n’ont, dans la plupart des cas, pas de remplaçants, il est aberrant de constater que le dispositif d’appels aux IDEL volontaires pour répondre à une demande de soins non programmés n’est plus ou peu exploité. Un arrêté du 27 avril dernier avait pourtant prolongé certaines mesures de la « mission flash » sur les urgences et les soins non programmés dont les astreintes des infirmiers libéraux volontaires pour répondre à une demande émise par les Samu/SAS permettant de se rendre au domicile d’un patient. Comment expliquer que dans un contexte aussi tendu, ce dispositif soit subitement arrêté ou très peu déployé ?
Sur le terrain, les IDEL ne savent plus comment orienter leurs patients souffrant de déshydratation. Le Sniil déplore ce manque de recours à un système pourtant efficace pour affronter une période de crise sanitaire. En Nouvelle Aquitaine, par exemple, zone très touristique, l’expérimentation n’a pas été reconduite. Une décision en totale incohérence vis-à-vis des besoins de la population. Face à un patient souffrant de déshydratation, l’IDEL n’a pour seul recours que d’appeler le 15, qui fera lui-même appel à SOS Médecin ou aux urgences, des services déjà saturés. Avec un accès direct à un infirmier, comme le demande le Sniil depuis plusieurs années[1], il serait possible d’intervenir sans la nécessité d’une prescription médicale et, notamment, de pouvoir prendre en charge plus rapidement les patients souffrant de déshydratation.
Pire encore, en Charente-Maritime, l’expérimentation n’a pas été reconduite et les IDEL, comme le Samu, n’en on pas été informés. Les IDEL ayant été mobilisés par le Samu afin de prendre des astreintes se retrouvent aujourd’hui face à des rejets de facturation.
Les canicules sont un phénomène qui est amené à se reproduire de plus en plus fréquemment et de façon plus virulente à cause du dérèglement climatique. Il est incompréhensible que des dispositifs permettant de soulager le système de santé en cas de canicule et de prendre en charge plus rapidement les patients ne soient pas exploités. Le Sniil demande au Ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, d’agir rapidement pour la pérennisation du dispositif d’astreinte des infirmiers libéraux afin que l’on ne se retrouve plus dans de telles situations.
Contact presse :
John Pinte, Président National Sniil
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