Pour limiter les risques de propagation de la dengue, l’Agence régionale de santé Île-de-France, va mener mercredi soir et jeudi soir deux nouvelles actions ciblées de démoustication, dont la première action à Paris. En 2023, l’ARS Île-de-France a autorisé 6 opérations de démoustication sur le territoire francilien, dont deux dans l’Essonne (Draveil, Verrières-le-Buisson) et deux dans le Val-de-Marne (Saint Mandé, Maisons-Alfort). Ces opérations, comme celles qui vont être menées cette semaine dans des zones localisées à Paris 13ème et à Colombes sont menées après la confirmation d’un cas importé de dengue dans ces localités. Elles ne visent pas à éliminer toute trace du moustique tigre mais à réduire le risque de propagation de la dengue, maladie infectieuse dont certaines complications peuvent être sévères.
Après 6 opérations de démoustication menées au cours de l’été en Île-de-France, l’Agence a décidé de mener deux nouvelles opérations de démoustication cette semaine qui visent toutes deux à réduire le risque de propagation de la dengue, maladie infectieuse dont certaines complications peuvent être sévères. Elles respectent les mêmes conditions que celles menées ces dernières semaines en Île-de-France.
– La première opération aura lieu dans une zone localisée du 13ème arrondissement de Paris après la confirmation d’un cas importé de dengue. Cette opération, la première menée à Paris, aura lieu dans la nuit du 30 au 31 août. Diagnostiqué et signalé le 22 août, le cas a fait l’objet d’une enquête menée par les services de l’Agence. Ce patient a été infecté lors d’un séjour hors de France. Toutefois, les médecins de l’ARS ont estimé qu’il était encore en période de virémie pendant les premiers jours suite à son retour.
– La seconde opération prévue aura lieu dans une zone localisée à Colombes (Hauts-de-Seine) après la confirmation d’un cas importé de dengue dans la nuit du 31 au 1er septembre. Le 21 août 2023, l’ARS a reçu le signalement d’un cas de dengue chez une personne de retour d’un voyage hors de France, domiciliée en dehors d’Île-de-France mais ayant séjourné à Colombes, durant sa période de virémie.
A la demande de l’ARS Île-de-France, l’Agence régionale de démoustication (ARD), opérateur privé spécialisé dans la détection et l’élimination de moustiques en Île-de-France, a mené une enquête entomologique et a d’ores-et-déjà mis en œuvre des mesures de réduction des gites larvaires et de sensibilisation de la population pour ces deux cas. L’ARD a proposé une intervention par un traitement à base d’insecticide visant les lieux de repos du moustique tigre (buissons, bosquets, feuillages etc.) dans un périmètre de 150 mètres de rayon pour ces deux localités.
Ces opérations de démoustication sont déclenchées par l’ARS, après concertation avec les acteurs concernés. Une information précise est systématiquement réalisée en amont de ces opérations auprès des habitants des zones concernées qui sont invités à rentrer leurs plantes d’extérieur, à bien fermer leurs fenêtres, à garder à l’intérieur leurs animaux domestiques. La police nationale et la police municipale prendront part à ces opérations pour permettre leur bon déroulement en interdisant l’accès aux piétons et à la circulation sur la voie publique pendant la durée d’intervention et 1h après.
Précisions sur les opérations de démoustication menées en Île-de-France
L’Agence ne programme des opérations de démoustication qu’autour du lieu de résidence d’une personne concernée par une arbovirose (chikungunya, dengue ou Zika), et si elle est toujours en période de virémie et si la présence du moustique est confirmée. Le moustique tigre ne volant pas au-delà de 150 mètres, le périmètre de l’opération est donc fixé dans un rayon de 150 mètres autour du domicile de la personne concernée.
Ce type d’opération de démoustication, effectuée par l’Agence régionale de démoustication (ARD), opérateur de l’Agence régionale de santé Île-de-France, consiste à pulvériser des produits insecticides homologués et qui présentent en outre l’intérêt de se dégrader rapidement. Menée par des techniciens à pied et à bord d’un véhicule – dans les rues ciblées – elle est précédée d’une information auprès des habitants (porte-à-porte et distribution de dépliants dans les boites aux lettres).
Ces opérations sont menées pour réduire le risque de transmission de la dengue suite à un cas avéré, donc sous la responsabilité de l’ARS qui n’intervient que dans ce type de situation. En effet, les ARS ne déclenchent les opérations de démoustication que lorsqu’un malade est identifié et que le moustique a été présent à proximité pendant sa période de virémie.
Par ailleurs, les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans la lutte contre les moustiques vecteurs de maladies, que ce soit par la sensibilisation des populations ou la mise en œuvre d’actions pour éliminer les gîtes de développement des moustiques. La prévention collective de l’implantation du moustique tigre repose en effet pour majorité sur des actions touchant l’urbanisme et l’aménagement du territoire, compétence à la main des collectivités.
Enfin, l’ARS Île-de-France fera, dans quelques semaines, le bilan de la lutte anti-vectorielle et des cas d’arboviroses sur le territoire francilien au cours de la période estivale.
La lutte anti-vectorielle, plus particulièrement en IDF
Le moustique tigre est présent et actif dans tous les départements d’Île-de-France. Il peut transmettre certaines maladies lorsqu’elles circulent sur le territoire. Les autorités surveillent l’implantation de ce moustique en France métropolitaine en raison de sa capacité de transmettre des maladies tropicales (Zika, dengue ou chikungunya) après avoir piqué des personnes malades. Les actions de lutte anti-vectorielle sont menées par l’Agence pour empêcher la survenue d’un cas autochtone, ce qui ne s’est jamais produit dans la région.
Plus d’informations ici.
Depuis le 1er janvier 2020, l’ensemble des départements du territoire métropolitain est considéré comme à risque d’implantation et de développement du moustique tigre. L’ARS a été désignée comme responsable de la mise en œuvre de la surveillance et de la lutte contre les moustiques vecteurs de maladies. Ainsi, une surveillance dite « renforcée » est mise en œuvre du 1er mai au 30 novembre correspondant à la période d’activité du moustique tigre, elle est composée de trois axes d’actions :
– Une surveillance entomologique (des populations de moustiques) est assurée sur l’ensemble de la région au moyen de pièges pondoirs. Cette surveillance vise à détecter l’implantation et l’activité du moustique.
Elle est utilement complétée par la plateforme de signalements citoyens : https://signalement-moustique.anses.fr
– Dans le cadre de la surveillance épidémiologique (des malades), l’ARS Île-de-France est informée via les professionnels de santé des cas de dengue, chikungunya ou Zika qui surviennent dans la région. Grâce aux informations données par les malades, l’ARS oriente les actions de lutte anti-vectorielle pour empêcher la survenue d’un cas autochtone
– Une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où la présence du moustique est avérée. Il s’agit d’éliminer autour et dans leur habitat toutes les sources d’eau stagnantes, gîtes potentiels de reproduction des moustiques. Des actions d’information et de communication sont menées en période estivale par les autorités publiques locales, en lien avec les Conseils départementaux et les communes concernées
Toutes les informations sur les maladies susceptibles d’être transmises par le moustique-tigre : Les maladies à transmission vectorielle (santepubliquefrance.fr)
Prévenir la prolifération, c’est l’affaire de tous : toutes les informations ici
Lien vers la checklist anti moustique tigre
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