Commandé par La Ligue contre le cancer, un sondage OpinionWay apporte un éclairage complémentaire aux chiffres de Santé Publique France, lesquels mettent en évidence la baisse constante depuis 10 ans de la participation aux campagnes de dépistage du cancer du sein. En 2022, seulement 44,9 % des femmes de 50 à 74 ans ont participé à la campagne de dépistage nationale. Un résultat qui place la France en bas du classement européen, très loin de pays comme le Danemark ou la Finlande, dont les taux de participation dépassent les 80 %.
Cette enquête Opinionway a surtout permis d’identifier les freins avancés par les femmes qui ne se font pas dépister.
A l’occasion d’Octobre rose, la Ligue contre le cancer répond avec le lancement d’une ambitieuse campagne invitant les femmes à surveiller étroitement la santé de leurs seins.
L’Institut national du cancer recommande pourtant aux femmes à partir de 25 ans, de se faire examiner les seins (observation et palpation) une fois par an par un professionnel de santé (médecin traitant, gynécologue, sage-femme). Il est également recommandé aux femmes de pratiquer régulièrement une autosurveillance de leurs seins pour vérifier l’absence d’anomalies telles que grosseurs, ganglions, écoulement du mamelon… S’ils sont, en effet, moins fréquents, 6 % du total des cas (38 459 cas par an) des cancers du sein chez la femme de moins de 50 ans s’avèrent le plus souvent très agressifs, en raison de la forte imprégnation des seins par les œstrogènes.
« Quand le cancer du sein est pris à temps, neuf femmes sur dix en guérissent. La clé c’est le diagnostic précoce possible uniquement grâce au dépistage. Je peux clairement affirmer aujourd’hui que cette surveillance rigoureuse m’a sauvé la vie ! J’ai créé le podcast My Boob story, le journal optimiste de mon cancer du sein » pour témoigner de la réalité d’un tel parcours et pour que mon expérience puisse être utile à d’autres femmes ou accompagnants. » Sophie Hoffmann, journaliste et autrice du podcast « My Boob story »
Une campagne pour inviter les femmes à s’emparer de la santé de leurs seins
A la lumière de ces résultats, la Ligue contre le cancer propose cette année une campagne engagée et décalée, car le cancer du sein demeure encore aujourd’hui le cancer le plus fréquent chez les femmes[2].
La campagne interpelle toutes les femmes via un message fort et positif : « Enormes, minuscules, galbés :vos seins sont parfaits, tant qu’ils sont en bonne santé ». Elle s’adresse également à l’entourage des patientes, car la charge qui pèse sur les aidants[3] des femmes atteintes du cancer du sein, est encore trop souvent sous-estimée. L’appel à l’action qui accompagne ce message incite toutes les femmes à effectuer un suivi régulier et à partir de 50 ans, de se faire dépister.
La Ligue contre le cancer explique ce choix visuel engagé par sa volonté d’inviter les femmes à surmonter les complexes qu’elles entretiennent vis-à-vis de leur poitrine. Des sentiments d’infériorité encore trop souvent entretenus par des injonctions esthétiques contradictoires.
La campagne qui démarrera le 1eroctobre 2023, s’appuiera sur une diffusion ambitieuse afin de toucher toutes les femmes, sur l’ensemble du territoire. La Ligue contre le cancer forte de ses 103 comités départementaux mènera de nombreuses actions de mobilisation partout en France.
« Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez la femme et les inégalités sociales sont un des premiers marqueurs des inégalités de santé vis-à-vis de cet enjeu majeur. Cela signifie des inégalités territoriales pour accéder à un médecin ou un centre de soin dans des régions qui deviennent de véritables déserts médicaux, cela signifie aussi un déficit majeur d’accès à l’information, à la prévention dans certains territoires. Pourtant, quand il est détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90% des cas ! Nous devons aller vers les femmes qui sont éloignées de l’information, des parcours de prévention et de soin, notamment en facilitant l’information et l’accès au dépistage. Octobre rose est l’occasion d’une mobilisation nationale maximum pour changer la donne avec nos comités départementaux, mobiliser la société dans son ensemble pour cette cause » déclare Daniel Nizri, président de la Ligue contre le cancer.
La Ligue contre le cancer mobilisée sur tous les terrains[4]
Informer, prévenir et mobiliser les politiques publiques dans les territoires
Pour la Ligue contre le cancer, il y a urgence à mieux informer, et mieux accompagner les femmes, en particulier dans les populations fragiles et les « déserts médicaux », par exemple :
- en simplifiant et favorisant le recours à des professionnels de santé complémentaires, tels que les sage-femmes,
- en facilitant l’accessibilité géographique, avec le développement des mammobus (centres mobiles de mammographie),
- en simplifiant le parcours avec les projets de type accueil « diagnostic en un jour »,
- en développant la mise en place de politiques locales de promotion des dépistages,
- en rediscutant des bornes du dépistage organisé, au travers des recherches et déploiement de projets expérimentaux évalués, car les cancers du sein avant 50 ans et après 75 ans représentent environ 42% des cancers chez la femme.
Soutenir la recherche, encore, toujours
En matière de recherche, la Ligue contre le cancer, premier financeur associatif dans le domaine de la recherche sur le cancer, finance tout le continuum de la recherche sur les cancers du sein : recherche fondamentale et translationnelle, recherche clinique, recherche en prévention, recherche en épidémiologie et recherche en sciences humaines et sociales. 91 projets de recherche soutenus pour un montant total de 4,42 millions d’euros en 2022 par la Ligue contre le cancer.
Quelques résultats marquants :
- Une nouvelle piste thérapeutique fondée sur les technologies ARN contre les cancers du sein agressifs (type Luminal B).
- Un essai clinique pour évaluer la capacité réelle du Mammobile (cabinet de radiologie itinérant) à réduire/éliminer les inégalités territoriales du dépistage organisé du cancer du sein.
- Mise en évidence d’un marqueur prédictif pour identifier les patientes pouvant effectivement bénéficier du tamoxifène.
- Mise en évidence d’une nouvelle piste thérapeutique ciblant un mécanisme impliqué dans la résistance au traitement des cancers du sein.
- Financement d’une nouvelle étude épidémiologique sur les liens entre pollution atmosphérique aux particules fines et cancer du sein.
A PROPOS DE LA LIGUE CONTRE LE CANCER
1er financeur associatif indépendant de la recherche contre le cancer, la Ligue contre le cancer est une organisation non-gouvernementale indépendante reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses militants. Forte de plus de 500 000 adhérents et 20 000 bénévoles, la Ligue est un mouvement populaire organisé en une fédération de 103 Comités départementaux. Ensemble, ils luttent dans quatre directions complémentaires : chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour aider, mobiliser pour agir. Aujourd’hui, la Ligue, fait de la lutte contre le cancer un enjeu sociétal rassemblant le plus grand nombre possible d’acteurs sanitaires mais aussi économiques, sociaux ou politiques sur tous les territoires. En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au changement de l’image du cancer et de ceux qui en sont atteints. Pour en savoir plus : www.ligue-cancer.net
Notes
[1] Sondage OpinionWay pour la Ligue contre le cancer, août 2023. Echantillon de 1006 femmes, représentatif de la population française féminine âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. L’échantillon a été interrogé par questionnaire autoadministré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). Les interviews ont été réalisées du 8 au 11 août 2023.
[2] Avec 61 214 nouveaux cas détectés en 2022, il a été responsable de 12 100 décès cette même année. C’est pour cette raison que la Ligue contre le cancer rappelle aux femmes qu’un suivi régulier auprès d’un professionnel de santé est essentiel et qu’à partir de 50 ans, seul le dépistage effectué régulièrement permet la détection précoce des tumeurs.
[3] La Journée nationale aidants est fixée cette année au 6 octobre 2023.
[4] 1er financeur associatif indépendant de la recherche contre le cancer, la Ligue contre le cancer est une organisation non-gouvernementale indépendante reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses militants. Forte de près de 500 000 adhérents et 11 500 bénévoles, la Ligue est un mouvement populaire organisé en une fédération de 103 Comités départementaux. Ensemble, ils luttent dans quatre directions complémentaires : chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour aider, mobiliser pour agir. Aujourd’hui, la Ligue, fait de la lutte contre le cancer un enjeu sociétal rassemblant le plus grand nombre possible d’acteurs sanitaires mais aussi économiques, sociaux ou politiques sur tous les territoires. En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au changement de l’image du cancer et de ceux qui en sont atteints. Pour en savoir plus : www.ligue-cancer.net