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Les médecins généralistes libéraux diplômés à l’étranger contribuent à renforcer l’offre de soins dans les zones sous-dotées (Etude)

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Vient de paraître, dans Questions d’économie de la santé n° 282, octobre 2023, l’étude Les médecins généralistes libéraux diplômés à l’étranger contribuent à renforcer l’offre de soins dans les zones sous-dotées, par Chevillard G. (Irdes), Lucas-Gabrielli V. (Irdes), Mousquès J. (Irdes, EHESP), en collaboration avec Moullan Y. (Institut Convergences Migrations, International Migration Institute, Irdes), et en partenariat avec le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom).

Dans un contexte de désertification médicale, l’arrivée de médecins généralistes libéraux diplômés à l’étranger n’a pas encore fait l’objet d’une analyse précise en France.

Différentes populations de médecins généralistes libéraux, inscrits pour la première fois à l’Ordre des médecins ou non, sont observées selon leurs lieux de diplôme et de naissance. Les logiques d’installation des médecins nés et diplômés à l’étranger sont plus spécifiquement étudiées dans les zones sous-dotées, les marges rurales et les espaces périurbains, afin de voir s’ils contribuent à réduire les inégalités territoriales d’offre de soins.

Comparés aux médecins généralistes libéraux diplômés en France, ceux nés et diplômés à l’étranger sont davantage installés dans les marges rurales que dans les autres types d’espace. Ce constat est encore plus marqué pour les primo-inscrits qui cependant ont davantage tendance à changer de lieu d’exercice dans les cinq années suivant leur installation en ruralité. Ces primo-inscrits nés et diplômés à l’étranger sont significativement plus âgés que les Français et contribuent, malgré leur plus grande mobilité, à renforcer l’offre médicale dans les marges rurales peu attractives. Dans les espaces périurbains, la proportion de médecins nés et diplômés à l’étranger et de ceux nés et diplômés en France est proche, mais la propension des primo-inscrits étrangers à s’y installer et à y rester au moins cinq ans est plus élevée, à âge et sexe contrôlés, si bien qu’ils contribuent là aussi à renforcer l’offre médicale.

Ainsi, dans un contexte de raréfaction de l’offre de soins, l’apport des médecins nés et diplômés à l’étranger apparaît utile, en complément d’autres politiques publiques visant à améliorer les conditions d’exercice, pour augmenter l’offre disponible dans les zones sous-dotées.

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