Jeudi 16 novembre de 9h00 à 18h00, à la Maison de la Chimie à Paris, s’est tenue la 2e édition de la Journée de la e-Santé en Île-de-France, organisée par le Groupement d’Intérêt Public pour la Modernisation du Système d’Information de Santé en Île-de-France (GIP SESAN).
Cette journée a réuni les acteurs de santé de la région, afin d’échanger sur des thématiques communes et de partager les expériences terrain. Elle s’est articulée autour d’un enjeu majeur en matière d’e-santé – l’accessibilité des outils à l’ensemble des acteurs avec un usage adapté à leurs spécificités – et, notamment, autour des sujets suivants :
- la transformation numérique du secteur médico-social,
- la plateforme régionale de coordination (présentation du nouvel outil) : eParcours, le nouvel élan francilien,
- le numérique en appui de la collaboration entre les organisations coordonnées et l’hôpital
- et également, les grandes orientations du volet numérique du plan régional de santé (PRS3) ; la cybersécurité avec un décryptage du Plan Régional de Résilience ; les outils numériques au service de la relation patients-soignants et l’organisation régionale en santé autour des Jeux Olympiques Paris 2024.
Pour Naïma Mezaour, Directrice générale de SESAN : « Le virage numérique, déjà entamé depuis plusieurs années par de nombreux acteurs de santé, prend aujourd’hui une dimension encore plus significative grâce à des programmes ambitieux à l’échelle nationale et régionale, tels que eParcours, Ségur, la cybersécurité et la préparation des Jeux Olympiques Paris 2024. Cette évolution souligne l’importance cruciale de rendre les outils numériques accessibles et adaptés aux besoins spécifiques de chaque professionnel de la santé. »
Pour le « Numérique en santé accessible à tous »
De fait, la transformation numérique dans le secteur médico-social en Île-de-France montre des progrès significatifs, mais elle souligne également la nécessité d’un accompagnement continu, d’une communication proactive et d’une adaptation constante pour répondre aux besoins du terrain. La collaboration entre les acteurs du secteur, les institutions et les industriels apparaît comme un élément clé pour assurer le succès de cette transition vers la e-santé accessible à tous.
Ces derniers mois, les acteurs des secteurs social et médico-social en Île-de-France ont manifesté un engagement significatif envers les enjeux de la transformation numérique dans le domaine de la santé. Plus de 2 200 Établissements et Services Médico-Sociaux (ESMS) sur les 6 500 établissements cibles de la région se sont lancés dans la démarche, avec un investissement financier dépassant les 31 millions d’euros. Les ambitions étaient claires : faciliter la coordination entre les acteurs de la santé, améliorer les parcours de soins et garantir un accès accru à l’information pour les patients.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) a impulsé le processus d’informatisation métier en s’appuyant sur deux programmes majeurs. Le premier, le programme ESMS numérique, vise à généraliser le Dossier Usager Unique en offrant des financements conditionnés aux usages. Le deuxième, le programme SONS, a pour objectif d’accompagner les mises à jour des solutions éditeurs et de favoriser l’innovation dans le domaine.
Les premiers indicateurs montrent des résultats positifs, démontrant les avancées réalisées. Le secteur des personnes âgées et du domicile a été le précurseur, suivi par les secteurs spécifiques de l’enfance et de l’insertion. Une étude réalisée par l’ARS à l’automne 2023 a confirmé que, bien que les usages soient encore diversifiés, le Dossier Médical Partagé (DMP) et l’Identification Nationale de Santé (INS) sont les services socles les plus déployés, atteignant respectivement 63 % et 60 % des établissements ayant répondu à l’enquête.
Mehdi Zine, responsable de projets à l’Agence du Numérique en Santé, affirme que le mariage entre le médico-social et le numérique est une histoire récente mais appelée à perdurer. Il souligne le rôle crucial du numérique en tant que levier pour relever les défis du secteur, tels que le décloisonnement, l’accès aux données et la place des aidants. L’Agence du Numérique en Santé œuvre à impliquer activement les acteurs de la santé dans les groupes de travail, sur le terrain, identifiant les points d’amélioration pour nourrir la feuille de route. Le secteur médico-social est désormais intégré à cette feuille de route du numérique en santé, illustré par l’accès des professionnels du secteur à un numéro RPPS et l’évolution de la matrice d’habilitation du DMP.
Tous s’accordent sur le fait que ces projets nécessitent non seulement le déploiement de solutions techniques, mais également un accompagnement significatif au changement et à de nouveaux usages.
Les enjeux de cybersécurité dans le secteur médico-social sont présents, et soulignent sa vulnérabilité et le besoin de sensibilisation. Rémi Tilly, directeur du département SSI au GIP SESAN, encourage la mise en place d’actions simples mais efficaces, telles que le changement des mots de passe par défaut et la sensibilisation du personnel. SESAN se positionne comme un appui pour accompagner l’ensemble des établissements de la région dans cette démarche.
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Contact presse : Jérôme Aubé – j.aube@coromandel-rp.fr