KRYS GROUP dévoile les résultats de la 7e édition de son Observatoire de la Vue des enfants*.
Le temps d’écran explose chez les enfants et excède de très loin les recommandations sanitaires. Tel est l’un des principaux enseignements de l’Observatoire de la vue 2023 réalisé par Ipsos pour KRYS GROUP. Selon cette étude, les enfants de 3 à 10 ans passent désormais plus de 2 h 18 par jour en moyenne devant les écrans, soit 10 min de plus qu’en 2022. Un chiffre record.
Autre enseignement alarmant : l’accès aux soins ophtalmologiques tend à se détériorer. L’écart se creuse entre villes et campagnes, et plus sensiblement encore entre l’agglomération parisienne et le reste de la France. 62 % des parents résidant en zones rurales témoignent de leurs difficultés à obtenir un rendez-vous chez un spécialiste pour leur enfant. Dans ce contexte, la télémédecine s’impose comme une solution alternative d’accès aux soins visuels pour 7 répondants sur 10.
Enfin, l’étude souligne le rôle central joué par l’opticien, devenu un acteur majeur de l’une des premières préoccupations des Français : la vue.
Les opticiens, interlocuteurs privilégiés des Français pour la santé visuelle
Au plus près des Français au quotidien, l’opticien est aujourd’hui considéré comme un interlocuteur de première intention selon un baromètre dévoilé en mai dernier[1]. Mais plus encore, l’opticien se positionne toujours davantage comme un acteur de sensibilisation et de prévention, ce qui implique un important travail de pédagogie auprès des porteurs de lunettes.
Les besoins d’information sont élevés notamment en ce qui concerne les facteurs et les moyens de freination de la myopie, pour lesquels seulement 2 parents sur 5 se disent bien renseignés. Dans le détail, 1 parent sur 2 indique par exemple ne pas connaître les âges auxquels il est recommandé de réaliser un examen de suivi de la vision de son enfant. Ce qui peut en partie expliquer que 25 % des Français déclarent que leur enfant n’a jamais consulté un ophtalmologiste. L’âge moyen de la première consultation demeure néanmoins stable : un peu avant 4 ans.
L’accès aux soins ophtalmologiques se dégradent
Le manque d’information n’explique cependant pas tout. L’absence ou l’âge relativement tardif de la première consultation peut aussi s’expliquer en partie par des difficultés d’accès à un ophtalmologiste. Plus de la moitié des parents (53 %) mentionnent qu’il est compliqué d’obtenir un rendez-vous chez un spécialiste pour leur enfant. 45 % des Français jugent d’ailleurs mauvais, voire très mauvais les délais d’attente pour consulter un ophtalmologiste.
La situation est d’autant plus alarmante qu’elle s’est dégradée en l’espace d’un an. Les familles qui souhaitent prendre un premier rendez-vous pour leur enfant doivent en moyenne contacter plus de 2 ophtalmologistes avant d’obtenir une consultation. 18 % des parents indiquent même avoir dû contacter plus de 4 ophtalmologistes pour avoir une date de rendez-vous. Les parents qui n’ont besoin de contacter qu’un seul cabinet ne sont que 48 %, soit 5 points de moins qu’en 2022.
Ces moyennes masquent toutefois d’importantes disparités géographiques. L’écart se creuse entre la région parisienne et le reste de la France, créant une santé à deux vitesses. Estimés à 1,7 mois dans l’agglomération de Paris, les délais moyens d’attente entre la prise de rendez-vous et la consultation grimpent à 4,6 mois en zones rurales ! La distance moyenne pour se rendre chez l’ophtalmologiste varie également du simple au double entre Paris et les espaces ruraux : 20,4 km contre 40,5 km. Elle est de 25,3 km pour l’ensemble de la France.
La télémédecine, une solution alternative qui séduit toujours plus
Dans ce contexte de difficultés d’accès aux soins, la télémédecine gagne de plus en plus de terrain dans l’esprit des Français. 70 % des parents seraient ainsi prêts à consulter un ophtalmologiste à distance, afin de bénéficier d’une prise en charge dans les dix jours.
Pour 7 parents sur 10, cette téléconsultation pourrait se faire chez un orthoptiste ou un opticien via un système de télémédecine par Internet.
Une proportion stable depuis plusieurs années, mais qui ne cesse néanmoins d’évoluer à la hausse, surtout pour les téléconsultations chez l’opticien qui gagnent 5 points cette année.
Une surconsommation des écrans chez les 3 à 10 ans
Quoi qu’il en soit, permettre une meilleure prise en charge des enfants est un impératif souligné unanimement par les parents. C’est même doublement un impératif, tant le dépistage des troubles visuels est devenu un enjeu de santé publique du fait de leur prévalence élevée. En effet, 2 parents sur 5 (41 %) déclarent avoir un enfant concerné par un problème de vue. Un indicateur qui s’inscrit dans une tendance à la hausse cette année.
L’une des raisons qui peut expliquer la dégradation de la santé visuelle est liée à la surexposition aux écrans. En effet, l’Observatoire de la vue 2023 révèle que les jeunes enfants (de 3 à 10 ans) sont exposés aux écrans plus de 2 h 18 par jour en moyenne, soit 10 min de plus qu’en 2022. Un chiffre record avec un temps d’écran 4 fois plus important que celui recommandé par les spécialistes.
En moyenne, les enfants de 3 à 10 ans utilisent près de 3 appareils de manière régulière (télévision, smartphone et tablette) et la tendance est encore plus notable chez les enfants ayant un problème de vue. Bien qu’en très légère baisse cette année, la télévision reste l’écran sur lequel les enfants passent le plus de temps chaque jour (1 h 16), devant les smartphones (34 min/jour) et les consoles de jeux (33 min/jour). Les moments d’utilisation des différents écrans restent en revanche stables en 2023. En dehors de la télévision, tous les écrans sont davantage utilisés l’après-midi, et bien moins le matin.
*Étude menée par Ipsos du 1er au 14 septembre 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 parents d’enfants scolarisés âgés de 3 à 10 ans.
Pour plus d’information, consulter le site www.krys-group.com