La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) met à disposition les données actualisées de l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) en 2022 pour les médecins généralistes, les infirmières, les sages-femmes, les masseuses-kinésithérapeutes et les chirurgiens-dentistes.
Elle constate notamment des inégalités croissantes d’accessibilité aux chirurgiens-dentistes et aux médecins généralistes.
Les 10 % de la population les mieux dotés en médecins généralistes ont accès en moyenne à 5,7 consultations par an tandis que les 10 % de la population les moins bien dotés ont accès en moyenne à 1,5 consultations par an : l’accessibilité des premiers est ainsi 3,9 fois supérieure à celle des seconds. Ce rapport augmente de 4 % entre 2021 et 2022, ce qui témoigne d’inégalités croissantes d’accessibilité aux médecins généralistes, dans la poursuite de la tendance observée les années précédentes.
Les inégalités d’accessibilité aux médecins généralistes restent inférieures à celles observées pour les autres professions de santé. En effet, le rapport entre l’accessibilité moyenne des 10 % de la population les mieux dotés et celle des 10 % les moins dotés est de 7,8 pour les chirurgiens-dentistes, 6,7 pour les masseuses-kinésithérapeutes, 6,1 pour les infirmières, et 5,2 pour les sages-femmes. Ces inégalités augmentent pour les chirurgiens-dentistes (+ 7 % entre 2021 et 2022), alors qu’elles diminuent pour les sages-femmes (- 3 %), et sont quasi stables pour les masseuses-kinésithérapeutes et les infirmières.
Une dégradation moins marquée de l’accessibilité aux médecins généralistes et une amélioration de l’accessibilité aux sages-femmes, masseuses-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes et infirmières.
Mesurée par l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL), l’accessibilité aux médecins généralistes continue de se dégrader en 2022, en raison de la poursuite de la baisse du nombre de médecins généralistes libéraux et de leur activité moyenne, ainsi que de la croissance de la population. Cette dégradation s’effectue néanmoins à un rythme moins important que les années précédentes (-0,8 % contre -1,8 % par an en moyenne entre 2015 et 2021), en particulier sous l’effet de l’augmentation de l’offre de soins en centre de santé, qui a plus que doublé en l’espace de six ans. L’accessibilité moyenne aux médecins généralistes s’établit en 2022 à 3,3 consultations par an et par habitant. Elle était de 3,4 consultations par an et par habitant en 2021, et 3,8 en 2015.
En revanche, l’accessibilité aux sages-femmes, masseuses-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes et infirmières s’améliore en 2022. Cette progression est plus importante pour les sages-femmes (+ 5,5 % entre 2021 et 2022) et les masseuses-kinésithérapeutes (+ 3,1 %), en raison notamment d’une plus forte augmentation du nombre de sages-femmes et de masseuses-kinésithérapeutes libérales (tableau ci-dessous).
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