L’Union Nationale des Professionnels de Santé (UNPS) exprime sa profonde déception face à la version finale du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2024.
Dénué d’ambition significative, ce texte manque l’occasion qui lui a été donnée de favoriser le progrès social dans le domaine de la santé en France. En effet, le retrait par l’Assemblée nationale de l’amendement adopté par le Sénat sur l’avantage supplémentaire maternité annule ce qui aurait pu constituer une avancée majeure pour l’installation des professionnelles libérales de santé. L’impact de cette décision va à l’encontre de l’objectif d’amélioration de l’attractivité du secteur de la santé, alors même que cette mesure avait déjà obtenu un certain écho en première lecture à l’Assemblée nationale.
En outre, l’UNPS constate la volonté affichée des autorités de contourner le système conventionnel, en fixant par voie réglementaire certains points qui auraient dû relever du dialogue conventionnel, comme les rendez-vous de prévention, la vaccination et les parcours de soins coordonnés renforcés. Ceci est d’autant plus regrettable qu’il existe un vecteur de négociation interprofessionnelle : l’Accord Cadre Interprofessionnel (ACIP), signé entre l’Assurance maladie et l’UNPS, qui, pour mémoire, représente 12 professions de santé conventionnées et 23 organisations syndicales représentatives.
Le PLFSS pour 2024 manque ainsi d’envergure et s’inscrit dans un contexte où prolifèrent parallèlement des propositions de loi disparates et sans cohérence entre elles.
Face à ces constats, l’UNPS appelle de ses vœux une réforme en profondeur du système de santé français avec l’adoption d’une loi de santé organique unique.
L’UNPS reste engagée dans son rôle institutionnel de représentante des professionnels de santé libéraux et continuera d’œuvrer pour favoriser l’accès aux soins.