Le 21 novembre dernier, les forces vives de la pharmacie ont manifesté leur mécontentement dans les rues de nombreuses villes françaises.
En outre, et depuis plusieurs mois, les élus de l’USPO, souvent rejoints par leurs homologues de la FSPF, ont mené des actions de boycott des commissions paritaires ou d’alertes auprès des directeurs des CPAM et des parlementaires[1].
Ces différentes formes de mobilisation semblent avoir porté leurs fruits. L’Assurance Maladie nous a assuré que les négociations devraient débuter dans le courant du mois de décembre. L’USPO reste prudente dans l’attente de la communication officielle de l’ouverture des négociations.
Pour autant, et comme le craignait l’USPO, la situation économique des officines continue de se dégrader en cette fin d’année. Selon les experts-comptables, 74 procédures collectives ont été initiées jusqu’à octobre 2023 contre 50 sur toute l’année 2022, soit une augmentation de plus de 50%.
Selon les derniers chiffres économiques d’IQVIA, la marge des pharmacies diminue de 0,3 points, et ce, malgré une hausse du chiffre d’affaires d’environ 6% sur les douze derniers mois, due à la dispensation des médicaments chers. A cela s’ajoute l’impact des pénuries et leurs conséquences sur l’immobilisation des stocks lorsque les médicaments sont à nouveau disponibles.
La réforme économique, qui sera donc négociée prochainement avec l’assurance maladie, devra être ambitieuse et valoriser réellement le travail de toutes les officines.
Afin de convaincre l’Assurance Maladie du bien fondé de ses revendications et lui démontrer l’urgence de la situation, l’USPO demande aux pharmaciens de répondre à un rapide sondage sur l’économie de leur officine, disponible ici.
Les réponses permettront à l’USPO d’obtenir un bilan actualisé en cette fin d’année des résultats de son premier sondage mené en septembre.
L’USPO espère que l’Assurance Maladie entrera en négociation consciente des difficultés économiques des pharmacies d’officine et de l’importance d’une revalorisation immédiate et ambitieuse de l’économie du réseau.
Dans le cas contraire, l’USPO invitera les pharmaciens, avec l’ensemble des représentants de la profession, à amplifier le mouvement de contestation .
[1] Un tableau de suivi des actions de mobilisation est disponible sur https://uspo.fr/sauvonslapharmacie/