Alors que la Première Ministre Elisabeth Borne affirmait le matin même ne pas avoir reçu la lettre de démission du Ministre de la Santé, hier midi, Olivier Veran, porte-parole du gouvernement, confirmait la démission d’Aurélien Rousseau. Une cacophonie fidèle à l’image projetée depuis plusieurs mois par le gouvernement.
Agnès Firmin Le Bodo, anciennement ministre déléguée chargée des délégations territoriales et des professions de santé, va remplacer le Ministre de la santé en assurant l’intérim. Ce joyeux bazar à quelques jours de la fin de l’année n’annonce rien de bon pour la nouvelle année qui se profile. Quelles conclusions devons-nous tirer sur l’importance attribuée par le gouvernement aux sujets liés à la santé ?
A quand la fin du jeu des chaises musicales au ministère de la santé ? Les professionnels de santé réclament un ministère stable afin de pouvoir réellement mettre en place les mesures nécessaires pour sauver le système de santé. En attendant, ce sont aussi les patients qui pâtissent de cette incapacité à prendre des décisions durables. Pour 2024, le Sniil attend davantage de rigueur et sérieux de la part du gouvernement. Nous ne pouvons plus nous permettre de se laisser dériver de la sorte.
Trois ministres de la Santé en une seule année, cela résume l’instabilité qui règne au gouvernement et renforce nos inquiétudes quant à l’avenir. Notre sort est désormais entre les mains d’Agnès Firmin Le Bodo, en attendant un énième remaniement. Le Sniil espère qu’il pourra s’appuyer sur le nouveau ministre pour enfin finaliser la réingénierie de la profession, un projet ambitieux plaçant l’Idel en tant qu’acteur clé du système de santé et lui confiant davantage d’autonomie.
Contact presse : communication@sniil.fr