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Assistant familial : portrait d’une profession très féminine et relativement âgée (Etude)

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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur les assistants familiaux, leur profil socio-démographique, leurs caractéristiques d’emploi et de parcours, ainsi que leurs motivations et satisfactions. Les données présentées dans cet Études et Résultats sont issues de l’enquête nationale sur les assistants familiaux, une enquête ponctuelle menée par la DREES entre mai et juillet 2021 auprès de 5 000 assistants familiaux en France métropolitaine. Cette enquête permet notamment d’analyser l’évolution de cette profession, qui a connu une professionnalisation en 2005, en partie avec la création du diplôme d’État d’assistant familial (DEAF).

Fin 2021, en France métropolitaine, 74 700 mineurs et jeunes majeurs âgés de moins de 21 ans, soit près de 40 % de l’ensemble des jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE), sont accueillis par près de 38 000 assistants familiaux.

En 2021, neuf assistants familiaux sur dix sont des femmes et la moitié d’entre eux ont 55 ans ou plus

À l’instar de la plupart des professions sociales, le métier d’assistant familial est fortement féminisé : neuf assistants familiaux sur dix exerçant en 2021 sont des femmes. Cependant, la place des hommes dans ce métier progresse peu à peu. Ainsi, 20 % des assistants familiaux ayant exercé leur premier emploi dans cette profession en 2017, 2018 ou 2019 sont des hommes, contre 6 % de ceux ayant commencé en 2004, 2005 ou 2006.

Les personnes exerçant le métier d’assistant familial sont particulièrement âgées : en 2021, la moitié d’entre eux sont âgés de 55 ans ou plus et un quart ont atteint ou dépassé l’âge de 60 ans (graphique ci-dessous). Cette pyramide des âges n’est pas sans poser la question des nombreux départs à la retraite à venir et des enjeux de renouvellement de cette profession dans les prochaines années.

Elles vivent le plus souvent en couple (87 % des assistants familiaux en 2021), le plus souvent mariées ou pacsées avec une personne vivant dans leur logement. La quasi-totalité (96 %) sont parents d’au moins un enfant : 12 % en ont un seul, 36 % en ont deux et 52 % en ont au moins trois. Dans 45 % des cas, l’assistant familial vit, en plus des enfants qu’il accueille, avec ses enfants ou beaux-enfants.

Des assistants familiaux de plus en plus diplômés, mais moins que la population générale

Deux personnes exerçant le métier d’assistant familial sur dix possèdent comme plus haut diplôme un brevet des collèges ou ne sont pas diplômés, quatre sur dix, un CAP, un BEP ou un diplôme du même niveau et moins de deux sur dix sont diplômés de l’enseignement supérieur. Elles sont deux fois plus nombreuses que la population générale à avoir pour plus haut diplôme un CAP ou un BEP. Lié à l’élévation du niveau d’études et à la création du DEAF en 2005 dans le cadre de la professionnalisation du métier, les plus jeunes sont davantage diplômés. Ainsi, 27 % des assistants familiaux de 55 ans ou plus sont titulaires du brevet des collèges ou ne sont pas diplômés, contre seulement 7 % de ceux âgés de moins de 45 ans.

Par ailleurs, en 2021, 56 % des assistants familiaux détiennent un DEAF et 6 % un autre diplôme, un titre professionnel ou un certificat dans le domaine sanitaire ou social. Parmi les assistants familiaux ayant reçu leur agrément avant 2005, 32 % le possèdent, contre 67 % de ceux l’ayant obtenu après 2005.

Près de sept assistants familiaux sur dix ont trouvé leur premier emploi dans les six mois suivants leur agrément

93 % des assistants familiaux exerçant en 2021 n’ont pas eu de difficulté à trouver un employeur, une fois l’agrément obtenu. Dans les faits, 67 % déclarent avoir trouvé leur premier emploi dans les six mois suivant l’obtention de l’agrément, 85 % dans les douze mois et 94 % dans les vingt-quatre mois. Seuls 6 % des personnes exerçant le métier d’assistant familial ont connu une période de chômage depuis qu’elles exercent.

Les départements sont leurs principaux employeurs : 88 % sont employés par des départements, 10 %, par des associations, et 2 %, à la fois par des départements et par des associations.

Des professionnels très engagés au quotidien, ayant souvent connu une première carrière dans les métiers du social

La quasi-totalité des personnes exerçant le métier d’assistant familial ont connu des expériences professionnelles avant d’exercer, ce qui explique la structure par âge plus élevée de cette profession, qui apparaît comme un prolongement d’une première carrière souvent menée dans des métiers à vocation sociale, dans les domaines de l’aide et de l’accompagnement d’enfants ou de familles en difficulté, ou encore dans les secteurs de la santé ou de la petite enfance.

Elles exercent leur métier avec un très fort engagement. Les deux tiers envisagent ainsi de cumuler retraite et emploi afin de poursuivre l’accueil d’un jeune ou d’un enfant, et la plupart ne prennent pas l’ensemble des congés auxquelles elles ont droit.

Près d’un assistant familial sur six a lui-même été accueillis par l’ASE au cours de son enfance

L’envie de venir en aide à des enfants en difficulté (78 %) ou celle de travailler auprès des enfants et des jeunes (62 %) ont été les principales motivations à l’exercice du métier. Les assistants familiaux travaillant en 2021 sont relativement nombreux à avoir été eux-mêmes accueillis par l’ASE au cours de leur enfance (15 %), soit environ cinq fois plus souvent qu’en population générale, la plupart du temps dans une famille d’accueil (quatre fois sur cinq).

À la question de savoir ce que représentait le projet de devenir assistant familial par rapport à leur situation professionnelle d’alors, elles et ils déclarent qu’il correspondait principalement à une envie forte (réponse citée par 72 % des assistants familiaux), à une reconversion professionnelle (50 %), ainsi qu’à une continuité logique par rapport à leurs activités ou à leurs études (23 %). Les deux tiers déclarent n’avoir pas éprouvé de craintes au moment de demander l’agrément, les femmes étant légèrement plus inquiètes que les hommes.

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