Non il n’y a plus de ministre de la santé à part entière et on peut craindre que la difficulté d’accès aux soins continue de s’accroître en raison de la multiplication des déserts médicaux, de la fermeture de nombreux lits d’hôpitaux publics, du manque de formation de professionnel.le.s de santé et du grand nombre de leurs départs des hôpitaux publics.
Les visites ministérielles médiatisées, dont les représentant.e.s syndicaux sont soigneusement écarté.e.s, ne changeront rien si les effets d’annonce ne sont pas suivis d’effet. Le Premier Ministre annonce 32 milliards de plus en 5 ans pour la santé. Un Président, qui vient de le nommer, nous a susurré il n’y a pas si longtemps qu’il n’y a pas d’argent magique : qui devons nous croire ?
Certains ne s’y trompent pas comme le directeur du grand hôpital Pompidou de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et celui du Centre Hospitalier de Gisors qui tendent la sébile pour équiper leur établissement (voir ci-dessous).
À Nantes 2 malades sont morts sur un brancard aux Urgences, l’une attendant d’obtenir une place dans une chambre d’hospitalisation, l’autre, gravement atteinte victime d’un arrêt cardiaque. La chef de service nous explique que les procédures ont été respectées ! Certes oui mais est-ce encore soigner que de se satisfaire de telles conditions de prise en charge que je qualifie d’indignes. Ce ne sont pas les soignant.e.s qui sont indignes mais les décisions qui imposent la pénurie de moyens aux professionnel.le.s de santé. À Lille, la plus grande maternité publique de France est obligée de transférer des femmes pour accoucher dans les des femmes pour accoucher faute de pédiatres en nombre suffisant.
Certains vont être tentés d’ écouter les sirènes ministérielles, d’autres, dont nous sommes, préfèrent se lever et réclamer « des lits, des bras », une répartition équitable des professionnel.le.s sur le territoire à l’image de notre Présidente samedi sur BFM TV (première intervention, seconde intervention) et FR3, et des centaines de manifestant.e.s à Bernay et des milliers à Lannion ce dernier samedi.
D’autres encore s’ingénient à pratiquer une médecine humaniste respectueuse de la dignité des patient.e.s, citoyen.ne.s à part entière : partagez 45 minutes de bonheur, d’espoir, d’humanité avec Radio Pin Pon de l’hôpital psychiatrique de Niort ! Respect et chapeau bas !