Le Sniil adresse ses félicitations à Gabriel ATTAL pour sa nomination en tant que Premier ministre, à Catherine Vautrin pour sa nomination comme Ministre de la santé, du travail et des solidarités et à Agnès Pannier-Runacher pour sa future nomination en tant que ministre déléguée à la Santé.
Grâce à son expérience en tant que membre du cabinet de Marisol Touraine entre 2012 et 2017, notre nouveau Premier ministre dispose d’une connaissance non négligeable des dossiers qui animent la secteur de la santé. Si la nomination de Catherine Vautrin nous a laissé perplexes du fait de la diversité de ses missions, la nomination d’une ministre déléguée à la Santé tend à nous rassurer. Cependant, nous sommes en droit de rester dubitatif vis-à-vis de ce choix de ministres dont l’expérience dans la santé reste très anecdotique pour pouvoir faire face à l’ampleur de la tâche qui leur incombe désormais.
Nous avons donc sollicité un entretien avec notre nouvelle Ministre de la Santé, afin d’aborder les grands chantiers qui attendent la profession en 2024. En effet, cette nouvelle année est celle de la réingénierie de la profession infirmière et nous devons veiller à ce que la spécificité de l’exercice libéral y soit bien intégrée. Un exercice libéral en difficulté, qui doit faire face à une inflation impactant directement la profession, mais aussi à une recrudescence des violences envers les Idel, au premier rang lors des visites au domicile des patients. Ces éléments ne laissent que peu de temps aux professionnels pour s’occuper de leur propre santé et les conduisent inéluctablement vers un désengagement et une perte de sens de leur profession.
Lors de la cérémonie de passation, Gabriel Attal affirmait vouloir renforcer les services publics avec « aux premiers rangs desquels l’école, la santé et en premier lieu l’hôpital », attention tout de même à ne pas tomber dans une vision de la santé hopitalo-centrée. La place de la médecine de ville est primordiale dans notre système de santé, notamment concernant la prise en charge des personnes dépendantes et la volonté de maintenir les patients à domicile. Il est essentiel que l’ensemble des parties prenantes aient ces enjeux en tête afin de garantir à tous les professionnels de santé une équité de traitement.
Suite à l’annonce de ce nouveau gouvernement, le Sniil est inquiet quant à la place attribuée à la prévention qui semble avoir disparu. Essentielle pour préparer la population aux enjeux de santé publique de demain, la prévention semble être la grande oubliée du remaniement. Nous espérons que son importance ne sera pas évincée et que la prévention pourra retrouver sa place dans la mission de la ministre déléguée.
Nous espérons sincèrement que ce remaniement signera un nouvel élan de stabilité au sein du ministère de la Santé qui en a cruellement besoin. En effet, pour sauver le système de santé et préparer les défis de demain, nous, professionnels de santé, citoyens, avons besoin d’un ministère stable avec, à sa tête, une personne capable de prendre les problématiques de terrains à bras le corps. Le Sniil se tient prêt à travailler avec le nouveau gouvernement pour bâtir, ensemble, un système de santé pérenne pour les années à venir et un meilleur avenir pour la profession infirmière libérale.
Contact presse
John Pinte, Président National Sniil
communication@sniil.fr