Plus de 8300 paires de chaussures présentant un taux de chrome VI excessif ont fait l’objet d’un retrait du marché ou d’un rappel à la demande de la DGCCRF.
A la suite de nombreux signalements de réactions allergiques cutanées, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a réalisé en 2012 une enquête approfondie destinée à rechercher la présence éventuelle de substances chimiques dans les chaussures.
Les recherches de diméthylfumarate et de colorants azoïques, seules substances réglementées pour les articles chaussants, se sont toutes révélées négatives.
Toutefois, des teneurs parfois importantes de Chrome VI, substance allergisante probablement issue d’un tannage mal maitrisé, ont été relevées dans des chaussures ayant un intérieur constitué de cuir. Parmi les 42 produits concernés testés en laboratoire, 19 présentaient des teneurs excessives en Chrome VI.
Par ailleurs, les professionnels utilisent, dans les colles, les teintures, les mousses, les plastiques et pour le traitement ou la protection du cuir, diverses substances qui pourraient avoir des effets irritants ou allergisants, pour certaines, et dont des traces ont été retrouvées dans les chaussures analysées en laboratoire.
La DGCCRF va réunir les professionnels concernés, afin de faire le point sur ces substances potentiellement allergisantes, leurs usages, les modalités d’utilisation et les teneurs susceptibles d’être retrouvées dans les chaussures, et d’identifier les bonnes pratiques susceptibles d’en réduire les effets indésirables. En parallèle, la DGCCRF poursuivra ses contrôles dans ce secteur.
La DGCCRF et les services du Ministère de la Santé vont par ailleurs mettre en place une coopération renforcée afin de mieux prendre en charge les plaintes des consommateurs, de documenter les cas d’allergies et de progresser sur la connaissance des liens de causalité entre la présence de certaines substances et l’apparition de symptômes cutanés.
A partir des résultats de ces investigations complémentaires et en cas de suspicion de risque, l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) sera saisie afin d’évaluer les risques liés à ces substances et de formuler des recommandations.