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L’UICC propose des recommandations concrètes pour des soins plus justes (Rapport)

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L’Union internationale contre le cancer (UICC) publie aujourd’hui son Rapport sur l’équité de la Journée mondiale contre le cancer 2024, qui présente des perspectives et des expériences locales sur les injustices en matière de soins contre le cancer dans les régions du monde entier, ainsi que des recommandations d’experts sur la manière d’y remédier.

En particulier, le rapport comprend des données et des points de vue de leaders du cancer en Australie, au Brésil, en Chine, à Hong Kong, au Kenya, au Liban, au Japon, en Jordanie, en Inde, en Malaisie, au Mexique, au Nigeria, au Portugal, en Afrique du Sud, en Suède, en Turquie et au Royaume-Uni.

Depuis 2000, l’UICC organise la Journée mondiale contre le cancer le 4 février et en a fait l’une des plus grandes journées de sensibilisation à la santé de l’année. L’année 2024 marque la dernière année de la campagne « Pour des soins plus justes », qui met en lumière les injustices importantes qui persistent à travers le monde en ce qui concerne la disponibilité et l’accès aux services essentiels de lutte contre le cancer.

« Le rapport sur l’équité de l’UICC publié à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer met en lumière les obstacles aux soins et les disparités importantes dans les résultats en raison d’hypothèses de préjugés fondés sur le statut socio-économique, le genre et autres normes culturelles, la race et l’origine ethnique, l’âge, la situation géographique, l’orientation sexuelle et le handicap », a déclaré professeur Jeff Dunn AO, président de l’UICC. « Plus important encore, il fournit des informations locales sur les défis auxquels nous sommes confrontés dans diverses régions, ce qui nous guide vers des solutions ciblées. »

Bien que des sections en particulier proposent des recommandations spécifiques à tel pays ou à telle région, l’UICC fournit dans le rapport neuf recommandations générales aux gouvernements pour combler l’écart en matière de soins contre le cancer :

  1. Favoriser des soins centrés sur la personnequi tiennent compte des besoins uniques de toutes les populations, en encourageant la participation de la patientèle à leurs décisions en matière de soins.
  2. Augmenter le financement de la recherche sur le cancer et encourager la collaboration entre les chercheurs, les fournisseurs de soins de santé et les organismes communautaires afin de comprendre et de corriger les disparités.
  3. Établir un registre du cancer à l’échelle de la population afin d’orienter les décisions stratégiques et l’affectation des ressources, et d’évaluer les stratégies de lutte.
  4. Mettre en œuvre une stratégie nationale efficace de lutte contre le cancer fondée sur une évaluation fondée sur des données probantes de la charge du cancer à l’échelle nationale, en s’attaquant aux difficultés financières et aux obstacles auxquels sont confrontées les populations mal desservies.
  5. Intégrer des services complets de lutte contre le cancer dans les programmes nationaux de prestations de santé afin d’atteindre la couverture sanitaire universelle.
  6. Améliorer la littératie en santé et l’éducation sur le cancer, en utilisant du matériel adapté à la culture et en formant les fournisseurs de soins de santé sur la communication efficace avec la patientèle.
  7. Réglementer la production, la vente et la commercialisation des produits cancérigènes(tabac, alcool, aliments ultra-transformés) en augmentant les taxes, en limitant la commercialisation, en améliorant l’étiquetage des produits et en menant des campagnes d’éducation du public. 30 à 50 % des cancers peuvent être évités en agissant sur les comportements à risque modifiables.
  8. Mettre en œuvre des programmes de dépistage systématique des cancers courants, les intégrer dans les programmes de soins de santé existants et utiliser les services de télémédecine et les unités mobiles pour atteindre les populations éloignées. Plus un cancer est détecté tôt, plus il peut être traité avec succès et moins il est coûteux pour le système de santé.
  9. S’attaquer aux déterminants sociaux systémiques de la santé qui nuisent à la capacité d’un individu d’accéder aux soins contre le cancer, en s’attaquant aux préjugés et aux hypothèses fondés sur divers marqueurs sociaux.

Ulrika Årehed Kågström, secrétaire générale de la Société suédoise du cancer et présidente élue de l’UICC, a déclaré : « Pour les personnes ayant un faible statut socio-économique, le risque de mourir d’un cancer est généralement nettement plus élevéque pour celles qui appartiennent à des groupes plus privilégiés. Les personnes ayant fait des études supérieures prennent généralement plus de temps avec les professionnels de la santé pour poser des questions lorsqu’elles cherchent à obtenir des soins que celles qui n’ont reçu qu’un enseignement primaire et qui sont plus susceptibles de s’abstenir de demander des soins en premier lieu. Le statut socio-économique peut également influencer la mesure dans laquelle un patient atteint de cancer est susceptible de suivre son traitement. »

Pour marquer la dernière année de la campagne « Pour des soins plus justes », l’UICC lance un appel mondial à l’action qui fait écho aux recommandations et aux sentiments exprimés dans le Rapport sur l’équité de la Journée mondiale contre le cancer 2024, exhortant les organisations nationales de lutte contre le cancer et les personnes de chaque nation à plaider en faveur de soins de santé équitables en contactant leurs ministères de la santé respectifs.

L’UICC envoie également une lettre à tous les chefs d’État et de gouvernement par l’intermédiaire de leurs missions à Genève, en Suisse, les invitant à saisir l’occasion offerte par la Journée mondiale contre le cancer, le 4 février, pour prendre un engagement public ou faire une annonce visant à améliorer l’équité en matière de santé et de soins contre le cancer dans leur pays. Dans le passé, de telles mesures prises par les gouvernements à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer ont constitué des moments décisifs pour un changement positif.

Professeur D’Cruz, président sortant de l’UICC et directeur de l’oncologie aux hôpitaux Apollo en Inde, a déclaré : « La technologie est essentielle pour combler les lacunes en matière de soins, y compris les outils numériques pour améliorer les rapports et les analyses, ainsi que la télémédecine et la surveillance à distance de la patientèle qui facilitent l’accès aux soins pour les personnes vivant dans les zones rurales. »

CONSULTER LE RAPPORT SUR L’ÉQUITÉ DE LA JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE CANCER 2024

Contact médias : Eric Grant, Responsable Communications et médias, UICC, grant@uicc.org

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