Avec un atterrissage financier prévu fin 2023 à 1,2Mds d’€ correspondant à un triplement du déficit constaté fin 2022, une capacité d’autofinancement et donc une capacité à investir qui diminue de 86%, la dégradation financière des CHU est inédite. Ces résultats s’expliquent par des chocs exogènes sur lesquels les établissements n’ont pas de prise. L’inflation, l’insuffisance de financement des mesures du Ségur de la santé, pèsent fortement sur les dépenses des CHU.
La crise de recrutement de l’après Covid, qui a entrainé des fermetures de lits, a contribué à une baisse également importante des recettes des CHU.
Si aucune mesure n’est prise, les CHU, dont le rôle a été souligné pendant la crise Covid, sortiraient profondément affaiblis de la crise sanitaire, avec des budgets dont le niveau de déstabilisation serait sans précédent et des impacts évidents sur l’accès aux soins et le tissu économique dans nos territoires.