Les Libéraux de santé, intersyndicale regroupant 10 organisations représentatives des professions de santé libérales, ont pris connaissance des diverses annonces faites par le Premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale.
Les LDS prennent note de la volonté du Gouvernement de « débureaucratiser » le pays, notamment en diminuant et supprimant certaines normes pesant sur les TPE, dans le cadre de la future loi Pacte II. Cette volonté doit s’accompagner de mesures fortes et immédiates y compris dans le secteur de la santé. La simplification ne doit pas rester au stade des annonces, comme cela a trop souvent été le cas par le passé. Les professions libérales de santé sont particulièrement entravées dans leur exercice quotidien par une charge administrative croissante.
Des dispositifs essentiels, comme la coordination des soins sont freinés par l’excès de formalité que leur fonctionnement requiert. Sur ce dossier, les LDS formulent deux points de vigilance. D’une part, simplification ne devra pas rimer avec tentative de financiarisation du secteur de la santé. La proximité et l’humanisme devront être préservés. D’autre part, les LDS s’opposeront fermement, à toute tentative de dérégulation des professions de santé, ce qui entraverait la qualité et la sécurité des soins.
Le Premier ministre a confirmé la mise en œuvre de la réforme de l’assiette sociale des indépendants, qui permettra pour une majorité de professionnels libéraux, une diminution de leurs cotisations sociales. Les LDS restent cependant dans l’attente des travaux complémentaires sur ce dossier. Ils devront garantir à l’ensemble des professionnels libéraux de santé de pouvoir en bénéficier. Les LDS réaffirment avec force qu’il ne peut pas y avoir de perdant dans cette réforme.
Concernant l’accès aux soins, les LDS saluent l’objectif du gouvernement de gagner du temps médical. Au-delà des quelques mesures évoquées dans son discours, les LDS rappellent que c’est en mobilisant tous les professionnels de santé de ville sur l’ensemble des compétences propres de chacun en lien avec le médecin traitant, que la France répondra à ce défi.
Sur la réforme de l’AME, prévue par voie réglementaire, les LDS seront vigilants à ses modalités d’application. En particulier, les LDS alertent le gouvernement sur le risque de créer des angles-morts qui mettraient en difficulté les professionnels de santé qui prennent aujourd’hui en charge des patients bénéficiaires de l’AME.
Les LDS ont également retenu la confirmation du gouvernement d’aboutir à un projet de loi sur l’aide active à mourir avant la fin de l’été. Le Premier ministre a aussi indiqué vouloir renforcer les unités de soins palliatifs dans le pays et permettre aux Français de vieillir à domicile. Les professionnels de santé libéraux sont les plus à même de répondre à cet objectif du bien vieillir à domicile.
Malgré quelques annonces, les LDS attendaient plus de ce discours. D’une part la prévention en est la grande absente. D’autre part, la feuille de route du Premier ministre n’est pas chiffrée. Les LDS appellent le chef du Gouvernement à se mobiliser sur les soins libéraux de proximité et à rassurer sur les investissements qu’il prévoit pour « réarmer » ce secteur au service de tous Français.
Les Libéraux de Santé (LDS) regroupent les 10 principaux syndicats représentatifs de professionnels de santé libéraux : les CDF, la CSMF, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, la FSPF, le SDA, le SDBIO et le SNAO, qui partagent la même vision de l’exercice libéral et de ses valeurs (indépendance, responsabilité, solidarité). Les LDS sont attachés au système conventionnel.