Face au discours de politique générale du Premier Ministre Gabriel Attal, le Sniil exprime sa profonde indignation quant à l’absence flagrante de considération accordée à la santé, et plus particulièrement aux professionnels de santé libéraux, notamment aux Idel.
Pendant que le Premier Ministre évoquait les divers enjeux nationaux, il est passé à côté de ceux concernant la santé publique de demain. Alors que notre système de santé s’enfonce un peu plus chaque jour dans une crise sans précédent, Gabriel Attal n’a pas jugé bon de donner la priorité à la santé, négligeant au passage ses professionnels qui œuvrent avec de plus en plus de difficultés, mais aussi la population. Il est totalement inadmissible que ce secteur, vital à la nation, soit relégué au statut d’oublié.
Alors que le gouvernement semblait vouloir prendre le virage « de l’audace, de l’action, de l’efficacité » comme l’avait annoncé lors de sa conférence de presse du 16 janvier, Emmanuel Macron, il est curieux de voir que Gabriel Attal soit resté au point de départ. Comment peut-on encore rester focalisé sur une vision médico-centrée et ne pas évoquer la pluralité des professionnels de santé à l’heure où la coordination est de mise ?
Le discours fait bien état des déserts médicaux, mais omet totalement le rôle crucial des autres professionnels de santé pour faire face à ce problème. On ne peut que déplorer l’absence d’annonces pour notre profession pourtant essentielle pour répondre aux enjeux en matière de prévention et maintien à domicile. La ligne directrice dictée par notre nouveau Premier Ministre ne laisse pas percevoir de futur réjouissant pour une profession qui souffre déjà d’un manque de reconnaissance et de valorisation.
Le Sniil demande une politique plus ambitieuse, pour la santé et la prévention, avec la nomination d’un ministre délégué. Nous réclamons de vraies mesures, des investissements significatifs et une reconnaissance effective du rôle essentiel des professionnels de la santé. Les infirmières et infirmiers libéraux, méritent un soutien inébranlable de la part du gouvernement. Il est urgent de remobiliser les Idel, trop souvent laissés pour compte dans notre système de santé. Notre profession est en quête de sens, nous espérons sincèrement que le gouvernement entendra cet appel. Le Sniil continue de surveiller attentivement les actions du gouvernement et attend des réponses tangibles face aux enjeux de santé publique qui touchent l’ensemble de la population.
Contact presse
John Pinte, Président National Sniil
communication@sniil.fr