L’antibiorésistance et le concept « Une Seule Santé / One Health » sont étroitement liés et représentent des enjeux majeurs dans le domaine de la santé, tant humaine qu’animale et environnementale. En effet, la surutilisation ou la mauvaise utilisation des antibiotiques chez les humains et les animaux ont conduit à l’émergence de bactéries résistantes.
L’antibiorésistance réduit l’efficacité des antibiotiques, rendant certaines infections difficiles à soigner. En Europe, on estime à 35 000 le nombre de personnes qui meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques. L’utilisation de ces derniers en agriculture contribue à la propagation de la résistance. Les bactéries résistantes circulent en effet entre humains, animaux et environnement.
« Une seule santé / One Health » encourage la collaboration entre les différents acteurs et professionnels de la santé humaine, animale et environnementale, et les décideurs politiques. Cette transdisciplinarité est l’un des défis d’Une seule santé. En antibiorésistance, comment se passe la collaboration entre les acteurs des santés humaine, animale et environnementale ? Où se situent aujourd’hui les défis de la prise en compte d’Une seule santé en antibiorésistance ; dans des outils de surveillance partagés, des méthodologies de travail ou de recherche, dans la formation et la sensibilisation des professionnels ? En quoi « Une Seule Santé » permet-elle de lutter contre l’antibiorésistance ?
Pour répondre à ces questions, Céline Pulcini, professeure d’infectiologie au CHRU de Nancy et à l’Université de Lorraine et conseiller stratégique du Centre régional en antibiothérapie de la région Grand Est ANTIBIOEST, et Jean-Yves Madec, directeur scientifique antibiorésistance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), seront les invités du prochain café nile, mercredi 6 mars de 8h30 à 10h.
Le débat sera disponible en ligne, via Microsoft Teams.