Contexte : des reculs incompréhensibles sur le sujet des pesticides
Les crises agricoles sont, comme les mondes agricoles, plurielles. Mais en mettant en scène en urgence une réponse négligeant la nécessaire protection des écosystèmes – et donc du vivant – et le renoncement à une baisse de l’usage des pesticides, le gouvernement a fait un choix. Celui de ne pas remettre en question le modèle agricole qui conduit de nombreux professionnels dans l’impasse, avec son corollaire, la mise de côté des connaissances scientifiques établies par ses grands instituts de recherche publics que sont l’INRAE et l’INSERM qui ont mis en lumière les effets néfastes des pesticides et la nécessité de sortir de cette impasse.
Selon ces organismes la biodiversité et les agriculteurs et autres professions en contact avec les pesticides, sont les deux premières victimes de ces produits. L’INSERM montre aussi des effets sanitaires sur la population générale, concernée en particulier par l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Et les connaissances de l’impact sur les riverains ne peuvent plus être niées. L’INRAE, et ce n’est pas le moindre paradoxe, montre qu’un autre chemin est non seulement possible mais souhaitable. Celui-ci passe par l’agronomie s’appuyant sur les techniques de l’agro-écologie et particulièrement par l’agriculture biologique.
500 soignants signent un Appel pour dénoncer ces renoncements !
L’association Alerte des médecins sur les pesticides (AMLP) travaille depuis plus de 10 ans sur les effets sanitaires des pesticides et ne peut accepter de tels reculs. L’AMLP a donc souhaité démontrer que de très nombreux soignants sont également indignés par ces renoncements mais aussi déterminés à agir. Un appel a été lancé qui a recueilli à ce jour 500 signataires exclusivement de soignants.
Profitant de la tenue de la Semaine pour les alternatives aux pesticides dont le thème est cette année la Santé, l’AMLP organise, jeudi 28 mars à 10 heures, un point presse pour vous présenter cet appel et les actions envisagés par les professionnels de santé qui s’inquiètent de l’inaction et qui sont engagés pour lutter contre les effets néfastes des pesticides sur la santé de leurs concitoyens.
En présence du Dr. Pierre-Michel Perinaud, Président de l’AMLP et d’autres soignants