Nous sommes en plein cœur d’une période charnière où le système de santé est confronté à des défis majeurs. Le numerus clausus, instauré dans les années 1970, n’a pas suivi le rythme de l’évolution démographique et du vieillissement de la population. Parallèlement, les attentes des médecins ont évolué, influencées par les avancées sociales telles que la réduction du temps de travail à 35 heures et les nouvelles aspirations en matière d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, accentuées par la récente crise sanitaire.
Cette dynamique a engendré un déséquilibre flagrant entre l’offre médicale et la demande croissante de soins, en particulier dans les régions mal pourvues en services de santé. Face à cette réalité, les autorités publiques ont pris des mesures, mais il faudra du temps pour en percevoir les résultats et évaluer leur efficacité. Le numerus clausus a été remplacé par le numerus apertus, permettant une augmentation d’environ 13% des capacités de formation en médecine. La télémédecine s’est développée pour combler les écarts d’accessibilité aux soins de base, tandis que le Service d’Accès aux Soins a été mis en place pour une meilleure répartition des demandes.
Face un contexte où le système de santé est à bout de souffle, les différents acteurs politiques explorent des solutions tangibles pour remédier rapidement et durablement à la situation. Parmi eux, Yannick Neuder, cardiologue, député Les Républicains de l’Isère et vice-président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, défend avec conviction une proposition de loi axée sur l’amélioration de l’accès aux soins par la territorialisation et la formation.
Il interviendra à l’occasion du prochain café nile, mercredi 10 avril, de 8h30 à 10h afin de présenter ses solutions.