La Conférence Nationale des URPS Médecins Libéraux est particulièrement inquiète et alarmée par les récentes annonces gouvernementales, depuis la misérable augmentation des tarifs de l’hospitalisation privée par le ministre délégué (relevant d’un parti pris assumé de l’ancien président de la FHF au profit du seul secteur public), jusqu’aux annonces déconnectées et décomplexées du Premier ministre, qui nient l’action des médecins libéraux, remettent fondamentalement en cause les parcours de soins. Cette annonce de dérégulation et de déréglementation ne peut que conduire à une prise en charge au rabais de la santé des Français.
« Nous prenons cela comme une insulte, il n’y a pas d’autre mot », souligne Antoine Leveneur, Président de la CN URPS Médecins Libéraux.
« L’ensemble des mesures annoncées et envisagées dans une loi santé qui, visiblement, sera au menu des prochaines semaines, remet en cause une organisation déjà fragilisée. On ne peut pas couper les moyens ; nous ne pourrons plus travailler, faire face, et assurer la permanence des soins, notre participation dans la réponse aux crises. C’est l’accès aux soins qui va s’en trouver menacé in fine, et très rapidement, tant le système est déjà à bout de souffle », précise-t-il.
« A l’approche d’événements internationaux qui vont se dérouler sur le territoire français, comment imaginer une telle remise en cause ? Nous nous demandons si le Gouvernement se rend bien compte de la situation de terrain. On ne peut pas détricoter le parcours de soins et nous demander d’être partout ! C’est une menace critique sur la capacité et les moyens des professionnels de santé du second recours notamment à s’investir dans les tensions attendues ».
La Conférence Nationale a sollicité le Gouvernement pour une réunion de concertation d’urgence à la suite de l’annonce de ces mesures, réalisée sans aucune concertation préalable.