Encore une fois les employeurs, fidèles à leur soumission aux injonctions des pouvoirs publics, annoncent, à grand renfort de campagne de presse, et sans mentir, porter des revalorisations pour les Oubliés du Ségur.
Il est bon de rappeler qu’il n’y a pas des oubliés mais des exclus, pour le secteur sanitaire, social et médico-social, ceci conformément à la volonté du Premier ministre de l’époque, Jean Castex. Cette exigence a été validée dans un accord de méthode (Laforcade) en 2021, signé par la CFDT, l’UNSA ainsi que par AXESS qui se targue d’avoir fait son travail.
Oui, sans mentir, AXESS, en signant cet accord de méthode qui a abouti à sa première recommandation patronale du 21 décembre 2021, concernant une partie des personnels soignants, et celle du 2 mai 2022, concernant une partie des personnels sociaux-éducatifs, avoue avoir exclu, selon eux, plus de 215 000 salariés et ainsi diviser les salariés entre eux.
Aujourd’hui AXESS se permet d’expliquer qu’une prime de 238 euros brut (183 euros net) du 1er juillet au 31 décembre 2024, soit seulement pour 6 mois, « permettrait de répondre à l’urgence de revalorisation des bas salaires, puisque plus de 40 % des salariés non couverts par le Ségur sont des bas salaires. » Toute honte bue. Pourtant, il y a toujours l’inflation et l’austérité en cours pour 2024, à savoir 10 milliards auxquels vont s’ajouter 10 milliards.