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Le CII réagit aux récentes données de l’OCDE qui révèlent une baisse d’intérêt pour la carrière d’infirmière : « Nous ne pouvons ignorer les sonnettes d’alarme concernant le manque d’action pour assurer l’avenir de la profession infirmière » (Communqiué)

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Le Conseil International des Infirmières (CII) appelle à une action décisive et à des investissements dans la main-d’œuvre infirmière mondiale après qu’un rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a révélé une baisse de 8 % du nombre de jeunes étudiants qui prévoient de suivre une formation d’infirmier.

Le rapport montre que si la pandémie de la COVID-19 a présenté les infirmières comme des héroïnes, elle a également mis en lumière leurs conditions de travail difficiles et leurs salaires bas, ce qui a contribué à un faible niveau de satisfaction professionnelle et à une augmentation des intentions d’abandonner la profession.

Si le CII estime que certains pays s’écartent de la tendance révélée par le rapport de l’OCDE, le bilan global est préoccupant. Le Dr Pamela Cipriano, présidente du CII, a déclaré : « Les infirmières sont la solution au développement durable des besoins de notre planète en matière de santé, d’économie et de sécurité. C’est pourquoi il est préoccupant de constater que les données de l’OCDE révèlent une diminution de l’intérêt pour la carrière d’infirmière dans de nombreux pays. La situation actuelle est le résultat d’un sous-financement historique et persistant des soins et d’un manque d’investissement dans la profession d’infirmière, exacerbé par la pandémie.

Plutôt que d’investir dans le personnel infirmier existant en lui offrant des conditions de travail sûres et décentes, une rémunération équitable, la protection du bien-être et des possibilités de progression de carrière, de nombreux gouvernements créent de nouveaux cadres de travailleurs de la santé, dont certains ont un niveau d’éducation bien inférieur, et se tournent vers le recrutement international pour trouver des solutions rapides et bon marché. Soyons clairs : ces choix sont erronés et nous mènent dans la mauvaise direction. Ils ne permettront pas de former les professionnels de la santé nécessaires pour garantir à tous des soins de santé de qualité, accessibles et durables.

Le rapport souligne également la faiblesse persistante des niveaux de recrutement des hommes dans la profession.

Commentant les conclusions du rapport sur la faible proportion d’hommes rejoignant la profession, le directeur général du CII, Howard Catton, a déclaré : « Attirer davantage d’hommes dans la profession d’infirmier n’est pas une solution miracle pour remédier aux inégalités et aux stéréotypes profondément ancrés dans la profession, mais cela doit faire partie de la garantie d’une future main-d’œuvre capable de répondre aux besoins de santé toujours croissants de tous les citoyens.

En tant qu’infirmier, je dis aux garçons et aux hommes du monde entier : si vous voulez un travail où vous devez faire preuve de courage, être capable de gérer la complexité et l’imprévisibilité, prendre des décisions critiques, faire preuve de leadership et avoir la possibilité de faire une réelle différence dans la vie des gens, ayez le courage de vos convictions, et choisissez la profession d’infirmière ».

Messages clés du rapport de l’OCDE

  • L’intérêt des élèves de 15 ans pour les carrières infirmières a diminué de 8 % (de 2,3 % à 2,1 %) entre 2018 et 2022.
  • La pandémie de la COVID-19 a donné lieu à des perceptions mitigées des infirmières, les présentant comme des héroïnes mais exposant également des conditions de travail difficiles et une faible rémunération, ce qui a contribué à une forte insatisfaction professionnelle et à des intentions d’abandon de la profession.
  • Plus de 90 % des étudiants intéressés par la profession d’infirmière sont des filles, ce qui suggère la nécessité d’une meilleure orientation professionnelle et d’efforts pour attirer les étudiants masculins.
  • De nombreux pays de l’OCDE développent des programmes de formation d’infirmières et proposent des incitations financières pour attirer davantage d’étudiants en soins infirmiers, mais ce n’est pas le cas de tous.
  • Si le recrutement local reste insuffisant, les pays de l’OCDE pourraient avoir de plus en plus recours au recrutement international, ce qui soulèverait des problèmes éthiques liés à l’aggravation de la pénurie d’infirmières dans les pays d’origine.

***

Note :

Le Conseil International des Infirmières (CII) est une fédération de plus de 130 associations nationales d’infirmières, représentant les millions d’infirmières et d’infirmiers dans le monde. Géré par des infirmières et à l’avant-garde de la profession au niveau international, le CII œuvre pour des soins de qualité pour tous et pour des politiques de santé solides, partout dans le monde.

Le rapport du CII sur le pouvoir économique des soins, publié à l’occasion de la Journée internationale des infirmières, le 12 mai, démontre l’importance vitale des soins infirmiers, non seulement pour les personnes qui en bénéficient, mais aussi pour les économies dans lesquelles nous vivons tous.

Avec un retour sur investissement dans les soins infirmiers allant jusqu’à quatre dollars pour chaque dollar investi, les gouvernements devraient injecter de l’argent dans les soins infirmiers afin qu’un plus grand nombre de membres de leurs populations puissent recouvrer la santé et devenir actifs et économiquement engagés dans la vie de leurs communautés.

Pour de plus amples informations, contacter Gyorgy Madarasz, attaché de presse, madarasz@icn.ch

www.icn.ch

 

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