Le Syndicat des Hospitalo-Universitaires (SHU), préoccupé par les récentes annonces gouvernementales sur l’attractivité des carrières hospitalo-universitaires, a prévu une grève les 27 et 28 mai prochains. Cette grève se tiendrait pendant les Examens Cliniques Objectifs Structurés (ECOS) des étudiants en DFASM3 et compromettrait gravement le bon déroulé de ce concours national, menaçant ainsi l’avenir de milliers d’étudiants.
Consciente de la crise d’attractivité que traverse le milieu hospitalo-universitaire, l’ANEMF souligne l’importance de la poursuite du dialogue initié par les Assises hospitalo-universitaires de décembre 2023 sur la refonte et la valorisation du statut hospitalo-universitaire. L’ANEMF appelle notamment à une évolution de la formation à la recherche ainsi qu’à une meilleure prise en compte de l’investissement dans l’enseignement et la pédagogie, piliers trop souvent négligés.
Pour autant, les ECOS sont un des examens nationaux déterminants dans le concours d’accès à l’internat, comptant pour 30 % de la note finale. Évaluées par les praticiens hospitalo-universitaires, ces épreuves sont déjà soumises à d’importantes contraintes financières et organisationnelles. Cette grève risque de saboter cette première mise en place, impactant en premier lieu les étudiants. L’ANEMF appelle les examinateurs à faire preuve de responsabilité et de compréhension envers leurs futurs confrères. À une semaine des ECOS, prévus les 28 et 29 mai, il est inadmissible de prendre en otage les étudiants à des fins politiques.
Il serait intolérable que les étudiants subissent une mobilisation des hospitalo-universitaires, aussi légitime puisse-t-elle être. Par conséquent, l’ANEMF s’oppose fermement à une grève pendant les ECOS car elle compromettrait leur bonne tenue et pénaliserait injustement une promotion entière.
Pierre-Alexis DA COSTA
Vice-Président chargé de la
Recherche et de l’Innovation
pierre-alexis.dacosta@anemf.org