Dès 2021, les autorités sanitaires ont réfléchi à la pérennisation de SIDEP qui devait s’arrêter à la fin de l’état d’urgence, ce fut d’abord l’ENDB (l’entrepôt national de données biologiques) puis LABOé-SI.
Ce projet est un outil de suivi épidémiologique en temps réel comme SIDEP , mais pour un panel plus large de maladies infectieuses transmissibles (infections respiratoires, dengue, Zika, Chikungunya, …) avec des fonctionnalités activables en cas de crise sanitaire loco-régionale ou mondiale.
Les premières phases du projet ont été co-construites avec la profession à l’image de ce qui avait fait pour SIDEP.
Début 2022, les biologistes ont été exclus du projet, et ce n’est qu’en octobre 2023 que les biologistes ont été informés du déploiement de LABOé-SI en prévision des fortes concentrations de personnes en provenance de nombreux pays pour les JO de Paris 2024.
Les biologistes, en tant que sentinelles du système de santé, sont au cœur des stratégies pour suivre les épidémies, et casser les chaînes de transmission. Ils ont toujours été favorables au développement d’un outil de surveillance épidémiologique, notamment dans le contexte actuel d’émergence de cas importés de dengue, et ils se sont fortement impliqués dans la mise en place des pilotes.
Cependant, l’ensemble des représentants des biologistes déplore qu’à moins de 70 jours du début des JO, LABOé-SI reste à l’état de projet, sans véritable volonté de co-construction entre les autorités sanitaires et les biologistes, et sans valorisation du travail fourni par une cotation, comme cela était le cas avec l’outil SIDEP.
Dans un contexte où la profession est régulièrement malmenée, et non reconnue à la hauteur de son investissement humain et financier, les représentants ont décidé d’arrêter leur participation à ce projet, tant qu’il n’y aura pas de signal positif fort de la part des autorités.
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