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L’ARS Hauts-de-France engagée pour lutter contre le tabagisme des jeunes (Communiqué)

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L’agence régionale de santé est engagée au quotidien dans la lutte contre le tabagisme en particulier celui des jeunes. De nombreuses actions sont menées dans toute la région pour prévenir les addictions. La dernière enquête ESCAPAD témoigne d’une baisse importante de la consommation de tabac chez les jeunes des Hauts-de-France. 

L’enquête ESCAPAD publiée en début d’année par l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) montre une baisse importante de la consommation quotidienne de tabac chez les jeunes des Hauts-de-France de 17 ans, avec un niveau de consommation inférieur à la moyenne nationale.

Ainsi, en 2022, 13,2 % des jeunes de 17 ans fument quotidiennement contre 15,6 % sur l’ensemble du territoire métropolitain. Par ailleurs, 40,5% des jeunes de 17 ans de la région disent avoir expérimenté au moins une fois la cigarette, contre 46,5% en moyenne en France. Cette baisse dissimule néanmoins des situations contrastées : hausse des usages de la cigarette électronique ; persistance des inégalités sociales et dégradation de l’état de santé des jeunes.

L’enquête Escapad en intégralité

L’ARS est pleinement engagée dans la lutte contre le tabac et toutes les addictions avec un budget annuel de près de 5,7 millions d’euros pour financer des actions de prévention et de sensibilisation et 59,6 millions d’euros pour financer la prise en charge spécialisée addiction. Nombre des actions déployées s’adressent aux adolescents de la région : une période clé de développement pendant laquelle les jeunes sont soumis à des tentations et transgressions alors-même qu’ils peuvent être dans des situations de fragilités et de mal-être. 

Développer les compétences psychosociales ou « le pouvoir de dire non » 

L’ARS soutient, finance et met en place avec l’Education nationale, des actions diverses dans toute la région dès la maternelle, jusqu’au lycée. L’objectif commun de ces nombreux projets est de retarder l’entrée dans la consommation en renforçant les compétences psychosociales des jeunes, c’est-à-dire leur capacité à résister à la pression du groupe, à dire non, notamment à une première cigarette.

Le programme Unplugged s’adresse aux élèves de 6ème  et 5ème   et met l’accent sur la prévention de la consommation de tabac, d’alcool, et le cannabis, avec une ouverture sur les conduites addictives liées aux écrans et aux jeux vidéo. Il comprend 12 séances interactives d’une heure en classe, menées par des enseignants formés qui travaillent en co-animation avec des professionnels de la prévention (CJC). Ce programme invite les jeunes à décrypter les attitudes positives et négatives à l’égard des produits, les influences et les attentes du groupe, les croyances sur les produits et leurs effets, tout en exerçant leur esprit critique. Depuis 2019, environ 60 classes (1482 élèves) ont pu bénéficier du programme dans la région.

Repérer et prendre en charge les jeunes consommateurs

Les consultations jeunes consommateurs (CJC) sont au cœur de la stratégie de prévention. Présentes dans toute la région, au sein de centres spécialisés d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou dans des lieux spécialisés dans l’accueil des jeunes, leur objectif est d’accueillir des jeunes et/ou leur entourage en questionnement sur leur consommation afin de repérer les prises de risques. Ces consultations sont accessibles librement et confidentielles. Elles concernent tous types d’addiction et visent à faire le point et proposer un accompagnement avant que la consommation ne devienne problématique. Les 41 CJC sont en cours de déploiement auprès des lycées permettant l’orientation des élèves repérés à risque par les infirmières scolaires

Carte des 41 consultations jeunes consommateurs de la région

Former les professionnels en contact avec les jeunes

L’ARS missionne et finance l’association addiction France et Hauts-de-France addiction pour former les professionnels en lien avec les jeunes (éducateurs, animateurs.) à la prévention des addictions. Ces formations visent à repérer les signaux d’alerte, ouvrir le dialogue avec les jeunes concernées et identifier les ressources disponibles à proximité pour les accompagner.

Plus de 500 personnes ont ainsi été formées depuis 2018 au sein de collectivités locales, collèges, lycées, structures médico-sociales, centres sociaux, missions locales, structures de protection judiciaire de la jeunesse et établissement public départemental de l’enfance et de la famille.

Multiplier les lieux sans tabac

L’agence invite les collectivités territoriales à déployer des espaces sans tabac, notamment dans le cadre des contrats locaux de santé. Il s’agit de dénormaliser le  tabagisme : protection des plus jeunes face au tabagisme passif ; promotion d’un environnement favorable (communication positive, signalétique, aménagements urbains). Cet objectif est inscrit dans le plan national de lutte contre le tabac avec la volonté de généraliser à terme l’interdiction de fumer sur les plages, parcs publics, forêts, et aux abords extérieurs de certains lieux publics à usage collectif, notamment les établissements scolaires.

L’ARS accompagne par ailleurs le développement des campus sans tabac qui, en plus d’une signalétique de prévention dans les établissements, proposent un accompagnement à l’arrêt du tabac aux étudiants comme au personnel, favorisent la non-exposition au tabac et mènent des actions de prévention en s’appuyant sur des étudiants relais en santé. Trois campus sans tabac sont effectifs dans la région : la faculté de pharmacie Université de Lille ; les écoles de santé du CHU Amiens et l’ESC d’Amiens.

Etre accompagné pour arrêter de fumer

Vous souhaitez arrêter de fumer ? Se faire aider par un professionnel de santé multiplie les chances de réussite du sevrage.

Lien vers les lieux d’aide à l’arrêt

Certains traitements aidant au sevrage tabagique (substitut nicotinique), dont des patchs ou gommes à mâcher par exemple, sont pris en charge par l’assurance maladie à hauteur de 65% sur prescription d’un médecin, sage-femme, infirmier, chirurgien-dentiste ou masseur-kinésithérapeute. Le reste à charge peut être pris en charge par la mutuelle.

Plus d’info sur les substituts nicotiniques et leur prise en charge

Contact presse
thomas.lhuillery@ars.sante.fr

www.hauts-de-france.ars.sante.fr

 

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