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Signature de l’avenant conventionnel avec la CNAM : pour l’USPO, c’est NON…pour le moment ! (Communiqué)

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Les administrateurs de l’USPO ont rejeté à l’unanimité la dernière version soumise par la CNAM concernant la revalorisation des honoraires et des missions des pharmaciens. Jugeant ces propositions encore trop loin des besoins et des attentes du réseau officinal, l’USPO estime qu’une signature reviendrait à assumer la poursuite du délitement du réseau. Pour autant, elle ne ferme pas la porte à une évolution de sa position si des nouvelles mesures concrètes venaient à être mises sur la table par la CNAM et le Gouvernement.

Convoqués pour un Conseil d’administration exceptionnel ce 6 juin pour prendre position concernant la dernière proposition de l’avenant économique de la CNAM, les membres de l’USPO ont rejeté à l’unanimité le texte en l’état.

Pour rappel, l’USPO demandait un milliard d’euros pour sauver le réseau et compenser la hausse exponentielle des charges depuis quatre ans (+25 %). La CNAM propose à ce stade (hors évolution du taux d’accroissement annuel de la marge règlementée) un montant total de 220 millions d’euros à l’horizon 2027, soit près de quatre fois moins que ce qu’il serait nécessaire pour stopper l’hémorragie. En 2023, près de 300 pharmacies ont fermé définitivement, et le revenu moyen devrait sensiblement baisser, d’après les premières remontées de terrain.

Attachée depuis toujours au dialogue social et conventionnel, l’USPO espère que les négociations pourront se poursuivre, même si la CNAM évoquait la réunion du 5 juin comme une « réunion conclusive ». Suite à son rendez-vous le même jour avec Frédéric VALLETOUX, le Ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention, l’USPO a fait 3 propositions concrètes pour faire avancer les discussions : la mise en place dès les prochaines semaines d’une égalisation des marges des pharmacies entre produits bioréférents et biosimiaires/hybrides, l’application de remises commerciales qui favorisent le développement des biosimilaires/hybrides, et enfin l’intégration de ces derniers dans leur rémunération sur objectif de santé publique (ROSP). A ce stade, ils sont fléchés vers d’autres professionnels de santé, alors que les pharmaciens joueront un rôle clé dans leur développement auprès des patients, faisant économiser ainsi à l’Assurance maladie plus d’un milliard d’euros par an en moyenne d’ici 2030.

Si ces propositions semblent avoir recueilli une oreille attentive du côté du cabinet du Ministre de la Santé, l’USPO jugera d’abord aux actes avant de revenir éventuellement sur sa position concernant la signature de l’avenant économique.

Pour Pierre-Olivier VARIOT, président de l’USPO, « les dernières propositions de la CNAM sont encore nettement insuffisantes au regard des besoins. Nous avons fait des contre-propositions qui n’ont pas été prises en compte. Nous avons alerté depuis des mois sur les milliers de fermetures d’officines et de licenciements massifs à venir si nous n’obtenions pas de quoi continuer à payer nos charges et nos salariés, mais manifestement nos arguments sont restés lettre morte. Après la journée historique de mobilisation du 30 mai, nous pensions que les pouvoirs publics allaient enfin entendre le ras-le-bol de la profession, mais il faut croire que ce n’est pas le cas…Nous restons donc plus que jamais mobilisés, dans l’attente de nouvelles propositions concrètes de leur part

Pierre-Olivier VARIOT, Président USPO

Contacts presse – Jérôme KOENIG – koenig@uspo-paris.fr

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