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La surexposition aux smartphones devient un enjeu majeur de santé publique (Observatoire)

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Ambivalents et contrastés. Ainsi pourrait-on qualifier en deux mots les résultats de la 8e édition de l’Observatoire de la Vue des enfants (3 à 10 ans), réalisée par Ipsos pour KRYS GROUP*.

Si le temps d’écran des enfants est en léger recul par rapport à 2023 (2 h 04 contre 2 h 18), il demeure 3 à 4 fois plus élevé que celui recommandé par les spécialistes. En outre, les enfants consacrent toujours plus de temps aux smartphones, en particulier le soir après les repas.

Autre enseignement de l’Observatoire : depuis 2021, on observe une augmentation de la proportion d’ophtalmologistes aidés par un orthoptiste de +12 points**. Un chiffre qui est à mettre en perspective avec la baisse des délais de rendez-vous de 1,2 mois pour passer légèrement sous la barre des 3 mois. Une moyenne qui masque cependant d’importantes disparités géographiques. Il faut en effet compter 3,2 mois d’attente entre la prise de rendez-vous et la consultation en zones rurales, contre 2,1 mois dans l’agglomération parisienne.

Enfin, la distance moyenne entre le cabinet de l’ophtalmologiste et le domicile des parents diminue, en particulier dans les espaces ruraux, mais les écarts varient toujours du simple au double entre Paris et le reste de la France (17,4 km contre 29,5 km).

Les parents réaffirment être prêts à plus de 70% à consulter un ophtalmologiste par télémédecine, assisté par un opticien.

 

La prévalence des troubles de la vue chez les enfants continue de croître en France

Un constat toujours plus inquiétant. Près d’1 parent d’enfant de 3 à 10 ans sur 2 (48 %) déclare avoir un enfant concerné par au moins un problème de vue, selon le nouvel Observatoire de la Vue des enfants réalisé par Ipsos pour KRYS GROUP. C’est 7 points de plus qu’en 2023. Dans le détail, la prévalence des troubles de la vision chez les enfants est dominée par la myopie (22 %, +3 pts) suivie par l’astigmatisme (21 %, +4 pts).

Ces chiffres ne doivent toutefois pas masquer les nombreuses actions de sensibilisation à l’usage des écrans menées par les acteurs de santé et le gouvernement, grâce auxquelles les parents sont mieux informés des facteurs d’aggravation ou favorisant la myopie chez l’enfant. L’étude montre ainsi une progression significative du nombre de contrôles de la vue, même si l’âge moyen de la consultation demeure stable (un peu avant 4 ans).

Une ombre au tableau cependant : les solutions de freination de la myopie restent largement méconnues des parents.

 

Une meilleure prise en charge mais des disparités géographiques qui persistent

Autre enseignement de l’enquête, 92 % des parents se déclarent satisfaits de la prise en charge de leur enfant par leur ophtalmologiste. Si ce chiffre est stable par rapport à l’année dernière, deux indicateurs de satisfaction sont à la hausse, à savoir ceux concernant le niveau de prise en charge (85 %, +6 pts) et le coût de la consultation (74 %, +5 pts). Cependant, plus de la moitié des parents considèrent encore que l’obtention d’un rendez-vous reste complexe (51%).

Depuis 2021, on constate une hausse de 12 points** dans la proportion d’ophtalmologistes exerçant en travail aidé avec l’assistance d’un orthoptiste. Cette évolution est à rapprocher de la réduction des délais de rendez-vous, qui ont diminué de 1,2 mois sur la même période. Les délais pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste passent ainsi sous la barre des 3 mois. Cependant, les familles qui souhaitent prendre un premier rendez-vous pour leur enfant doivent toujours contacter plus de 2 ophtalmologistes en moyenne avant d’obtenir une consultation. Un chiffre stable depuis 2019.

Les difficultés s’accentuent à mesure que l’on s’éloigne des centres urbains. Bien que les délais de prise en charge en zones rurales connaissent une diminution notable, l’écart est toujours important entre Paris et le reste de la France. Estimés à 2,1 mois dans l’agglomération de Paris, les délais moyens d’attente entre la prise de rendez-vous et la consultation grimpent à 3,2 mois en zones rurales.

La distance moyenne pour se rendre chez l’ophtalmologiste varie également du simple au double entre Paris et les espaces ruraux : 17,4 km contre 29,5 km. C’est pourtant une amélioration globale de la situation qu’il convient de retenir ici, puisque ces chiffres étaient respectivement de 20,4 km et 40,5 km l’année dernière. Pour l’ensemble de la France, la distance moyenne pour se rendre chez un spécialiste est de 20,1 km, contre 25,3 km en 2023.

Les parents confirment, à plus de 70%, leur disposition à consulter un ophtalmologiste en télémédecine, que l’assistance soit assurée par un opticien ou un orthoptiste.

 

La surexposition aux écrans, un fléau qui menace toujours plus la vue des enfants

Autre bonne nouvelle en demi-teinte : le temps d’écran quotidien moyen chez les enfants est en léger recul par rapport à 2023 (2 h 04, soit 14 min de moins), mais excède encore et toujours de très loin les recommandations sanitaires. L’enquête conduite par KRYS GROUP relève par ailleurs une progression du pourcentage d’enfants passant 1 à 2 h par jour devant les écrans (68 %, +2 pts).

Dans le détail, la télévision reste l’écran sur lequel les enfants passent le plus de temps chaque jour (1 h 12/jour), devant les smartphones (35 min/jour) et les consoles de jeux (30 min/jour). Les moments d’utilisation des différents écrans ont en revanche évolué. En 2024, les écrans semblent être plus fréquemment utilisés le soir après le repas, voire la nuit au lit, un constat particulièrement vrai pour les smartphones et inquiétant compte tenu de l’âge des enfants (3 à 10 ans). Il est également à noter que, globalement, le temps passé devant les différents écrans tend à être plus élevé chez les enfants ayant un problème de vue.

En savoir plus

Notes :

*Étude menée par Ipsos du 31 mai au 14 juin 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 parents d’enfants scolarisés âgés de 3 à 10 ans.

**En 2024, 84,7% des ophtalmologistes déclarent exercer en travail aidé. Ils étaient 78 % en 2022 et 71 % en 2021 (Source : communiqué du SNOF du 13/06/2024 sur son enquête annuelle par questionnaire à ses adhérents).

Pour plus d’information : www.krys-group.com

Contacts Presse 
EDIFICE Communication
Mélinda Montbrun – melinda@edifice-communication.com
Alexandre Boisseau de Mellanville – alexandre@edifice-communication.com
Nicolas Germé – nicolas@edifice-communication.com

 

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