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Mon soutien psy: une dynamique positive que l’Assurance maladie veut conforter (Communiqué)

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Touchant tous les âges et milieux sociaux, les maladies mentales et les troubles psychiques affectent près d’une personne sur cinq en France, soit 13 millions d’individus1. En réponse à cet enjeu de santé publique, le Gouvernement a initié une feuille de route «Santé mentale et psychiatrie» en juin 2018 qui comporte une cinquantaine d’actions en faveur d’une meilleure prise en charge de ces affections.

S’intégrant dans cette feuille de route, le dispositif Mon soutien psy propose un remboursement de séances d’accompagnement psychologique, réalisées par des psychologues agréés et ayant conventionné avec l’Assurance Maladie, aux personnes avec des troubles psychiques légers à modérés. Objectifs: éviter le renoncement aux soins, permettre un accès plus large et plus équitable aux psychothérapies et éviter l’aggravation de la souffrance psychique.

Testé dans quatre départements pendant un peu plus de 4 ans, puis déployé sur le territoire en avril 2022, Mon soutien psy a évolué depuis le 15 juin 2024 pour connaître un nouvel essor. Désormais, l’accès au psychologue est assoupli: pas besoin de disposer d’une prescription médicale pour accéder au dispositif, il suffit de consulter l’annuaire dédié sur ameli pour prendre un rendez-vous. Autre évolution destinée à optimiser la prise en charge, le nombre annuel de séances est passé de 8 à 12, renouvelable si nécessaire (Cf. encadré plus bas). De plus, la rémunération des psychologues conventionnés a augmenté, le tarif (sans possibilité de dépassement d’honoraires) des séances est fixé à 50€ contre 30€ auparavant.

Ces évolutions produisent déjà des effets: depuis cet été, plus de 500 psychologues rejoignent le dispositif chaque mois. Ils sont ainsi à ce jour plus de 3550 à avoir signé une convention avec leur CPAM.

Depuis son lancement, 381000 patients ont bénéficié de Mon soutien psy. La majorité des patients sont des femmes (70%) et 11% sont titulaires de la Complémentaire santé solidaire, soit une proportion proche du taux de bénéficiaires de cette aide dans la population générale. Notons également que les jeunes se saisissent de cette nouvelle offre: près de la moitié des personnes ayant consulté un psychologue (49%) a moins de 35 ans alors qu’elles représentent 38% de la population française.

Selon un panel de psychologues sondés par l’institut BVA en novembre 2023, 87% d’entre eux estiment que le dispositif a permis dès sa première phase à des patients qui ne les auraient pas consultés pour des raisons financières de bénéficier d’un accompagnement par leur soin. Par ailleurs, 63% des psychologues interrogés affirment que Mon soutien psy a également contribué à un repérage précoce de troubles psychiques chez des patients qui ne consultaient pas de psychologue avant sa mise en place.2

 

L’Assurance Maladie renforce ses actions pour continuer de faciliter l’accès aux psychothérapies remboursées

«Nous accompagnons la dynamique positive des demandes de conventionnement émanant de psychologues: depuis le mois dernier, une campagne de recrutement des psychologues est en cours pour renforcer l’offre. Une campagne de communication visant à mieux faire connaître Mon soutien psy au grand public est prévue en début d’année prochaine. Enfin, à moyen terme, l’utilisation de la carte Vitale par les psychologues partenaires sera déployée afin de simplifier les démarches», souligne Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l’Assurance Maladie.

Qui est concerné? Quel niveau de prise en charge? Combien de séances?

· Toute personne à partir de l’âge de 3 ans, souffrant de troubles psychiques d’intensité légère à modérée peut accéder à Mon soutien psy.

· Ce dispositif propose une prise en charge à 60% par l’Assurance Maladie. Cette prise en charge est à 100%, sans avance de frais, pour les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire, pour des soins en lien avec une affection de longue durée, la maternité (à partir du 6ème mois de grossesse), ou encore un accident du travail ou une maladie professionnelle.

· Après la réalisation des 12 séances, il est possible de renouveler l’accompagnement, avec la recommandation que ce renouvellement soit consécutif à une concertation entre le psychologue et un psychiatre et/ou le médecin traitant du patient pour adapter au mieux la prise en charge.

 

Agir tôt face aux souffrances psychiques sans recourir systématiquement à des médicaments

Angoisse, anxiété, dépression, stress, troubles du sommeil, du comportement alimentaire, problèmes de consommation de tabac, d’alcool ou de cannabis… autant de troubles qui ne doivent pas être pris à la légère.

Sans prise en charge, ils peuvent évoluer en formes chroniques ou entraîner d’autres troubles associés comme les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) ou des épisodes dépressifs majeurs. Ils peuvent nuire aux relations sociales, professionnelles, et familiales, créant ainsi un cercle vicieux d’isolement et de détérioration du bien-être. Un suivi précoce permet non seulement de réduire les symptômes des troubles mentaux, mais aussi d’éviter leur chronicisation.

Les recommandations françaises4 et internationales5 préconisent les psychothérapies comme des solutions de première intention pour la prise en charge des troubles mentaux d’intensité légère à modérée, dont l’efficacité et l’efficience sont comparables aux traitements médicamenteux, tout comme le sont les comportements favorables à la santé (activité physique, sommeil, lutte contre les addictions, etc.).

Sources:

1 Ministère de la santé.
2 Enquête quantitative réalisée par internet du 06 novembre au 22 novembre 2023. 101 psychologues conventionnés ont répondu. Echantillon représentatif des listings de psychologues en termes d’âge, sexe et région.
3 Source: Cnam.
4 Haute Autorité de Santé (HAS). Recommandation de bonne pratique – Épisode dépressif caractérisé de l’adulte: prise en charge en soins de premier recours. Octobre 2017.
5 National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Clinical guideline: Depression in adults: recognition and management. Octobre 2009.

 

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