Si l’hôpital demeure le principal moteur de diffusion des biosimilaires en France, avec un taux de pénétration atteignant 90% après leur mise sur le marché, l’adoption de ces traitements en ville reste encore contrastée, avec un taux moyen de pénétration de 32% en 2023 dû à de grandes disparités entre les molécules. Dans son Rapport Charges et Produits pour 2025, l’Assurance Maladie insiste donc à nouveau sur la nécessité de généraliser le recours aux biosimilaires, en ciblant un taux de pénétration de 80% en ville comme à l’hôpital, puisque ces médicaments jouent un rôle stratégique dans la soutenabilité de notre système de santé.
Toutefois, l’équation à résoudre entre augmentation de la pénétration des biosimilaires et garantie de la continuité des soins des patients n’est pas si simple. C’est pourquoi Amgen, laboratoire expert en biotechnologie, souhaite promouvoir une utilisation plus large de ces médicaments avec plusieurs propositions autour de l’interchangeabilité, qui renforceront la pénétration des biosimilaires en France en assurant un cadre sécurisé pour les patients.
Les biosimilaires, ces molécules biologiques innovantes fabriquées par différents acteurs de l’industrie pharmaceutique après l’expiration des brevets, n’ont plus à faire la preuve de leur importance dans la maîtrise des dépenses de santé. Plusieurs études montrent en effet que l’utilisation des biosimilaires constitue une source d’économies importantes pour le système de santé puisque leurs prix sont en moyenne 15% à 30% inférieurs au prix du médicament de référence.
Une source d’économies pour le système de santé
En créant des prix plus compétitifs, les biosimilaires engendrent de fait une baisse des prix des médicaments de référence. Ainsi, selon l’Assurance Maladie, un taux de pénétration des biosimilaires de 80% en ville comme à l’hôpital permettrait de générer jusqu’à 90 millions d’euros d’économies en 2025 pour la Sécurité sociale, tout en élargissant l’offre de médicaments innovants aux patients.
Cependant, malgré leur intérêt, il reste à augmenter leur recours en ville pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. Pour cela, le pharmacien d’officine a vu son rôle s’élargir avec l’article 54 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2024, qui l’autorise à substituer un médicament biologique de référence prescrit par un médecin par son biosimilaire, deux ans après la commercialisation du premier biosimilaire du même groupe, sauf avis contraire de l’ANSM. Aujourd’hui deux molécules, le filgrastim et le pegfilgrastim, peuvent être substituées en officine.
Toutefois, pour Amgen qui est un acteur majeur des biosimilaires en France, le choix du modèle de la substitution pour renforcer la pénétration des biosimilaires en ville, n’est pas sans risque pour le système de santé et les patients.
Consulter le communiqué de presse dans sa globalité avec les propositions d’Amgen France, ainsi qu’une fiche explicative sur les biosimilaires.
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