Depuis sa création en 1991, la Journée mondiale du diabète, organisée chaque 14 novembre, vise à mieux faire connaître le diabète, sa prise en charge et surtout les moyens de le prévenir.
En 2024-206, le thème choisi est « bien-être et diabète ».
Pour en savoir plus, consulter le site worlddiabetesday.org/fr, promu par la Fédération internationale du diabète.
À cette occasion, cette année, la Fédération Française des Diabétiques mettra en lumière une problématique essentielle : l’impact différencié du diabète sur les hommes et les femmes.
Sous le thème « Diabète au féminin, diabète au masculin », la Fédération s’engage pour une prise en charge qui tienne compte des spécificités propres à chaque genre, au-delà des différences biologiques.
L’impact du genre dans la gestion du diabète
Face aux maladies chroniques, les inégalités persistent. Si les facteurs comme l’âge, l’origine ou encore le niveau socio-économique influencent la vulnérabilité face au diabète, un élément fondamental reste souvent sous-estimé : le genre. Pourtant, celui-ci joue un rôle déterminant, aussi bien sur le plan physique que socio-psychologique.
- Les hommes sont davantage touchés par le diabète de type 2 à un âge plus précoce que les femmes et avec une charge pondérale plus faible. La prévalence du diabète en France métropolitaine en 2022 était de 5,48 % pour les femmes contre 7,18 % pour les hommes1.
- Les femmes, quant à elles, une fois diagnostiquées avec un diabète de type 2, sont exposées à un risque cardiovasculaire accru par rapport aux hommes : +27 % de risque d’accident vasculaire cérébral et +44 % de risque de maladie coronarienne.2
Double peine chez les femmes : quand les facteurs sociaux affectent les soins
Les études montrent que la pression sociale et les responsabilités familiales pèsent souvent plus lourdement sur les femmes, ce qui peut les amener à négliger leur propre santé. Cette situation entraîne une gestion inappropriée de la maladie, des retards dans les consultations médicales et une mauvaise adhésion aux traitements.
En outre, les femmes vivant avec un diabète sont souvent moins bien prises en charge que les hommes, recevant moins fréquemment les traitements et soins recommandés par les sociétés savantes et autorités de santé, et ont ainsi moins de chance d’adhérer aux traitements et d’atteindre les objectifs thérapeutiques en matière de glycémie et de lipides.2
Par ailleurs, les troubles psychologiques tels que la dépression touchent plus durement les femmes vivant avec un diabète (73 % des cas de dépression chez les personnes vivant avec un diabète). Aujourd’hui les facteurs sociaux économiques et psychologiques pèsent davantage sur la gestion de la maladie chez les femmes.2
Une approche différenciée pour une meilleure prise en charge
La Fédération Française des Diabétiques souligne l’importance d’une approche personnalisée dans la gestion du diabète en fonction du genre. En sensibilisant à ces différences, elle espère promouvoir une prise en charge mieux adaptée aux besoins spécifiques des hommes et des femmes, pour améliorer leur qualité de vie et limiter les complications liées à cette maladie chronique.
A travers cette thématique forte de la Journée Mondiale du Diabète, la Fédération souhaite porter principalement ces messages :
- Favoriser le développement de la recherche sur les dimorphismes à la fois physiques et psychiques du diabète pour mieux comprendre et appréhender les variations ;
- Revoir les recommandations de traitement et encourager leur adaptation en fonction du sexe ;
- Mettre en place des actions de prévention primaire, secondaire et tertiaire destinées aux femmes pour prévenir les risques encourus liés à la ménopause, notamment les complications cardiovasculaires ;
- Informer et former les médecins sur les différences et les enjeux spécifiques à la prise en charge différenciée selon le genre pour assurer un meilleur parcours de soins.
Retrouvez plus d’informations dans les jours à venir sur les actions mises en place par la Fédération à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète 2024.
1- Assurance maladie – Data pathologies, diabète, 2024
2- The Lancet – Sex disparities in diabetes : bridging the gap, 2017
Contact presse – Fédération Française des Diabétiques – Eugénie Vandaele – e.vandaele@federationdesdiabetiques.org