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Octobre, un mois pour en savoir plus sur le placenta accreta (Communiqué)

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Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français est heureux de s’associer à l’association Placenta Accreta France dans le cadre du mois de sensibilisation au placenta accreta. Ce mois d’octobre est l’occasion de s’informer davantage sur cette pathologie méconnue, son dépistage, ses facteurs de risques, ses symptômes et les traitements.

Le placenta accreta est une anomalie de l’insertion placentaire qui survient au cours d’une grossesse lorsque le placenta se développe trop profondément dans la paroi utérine, en général lorsqu’il est inséré en regard d’une cicatrice, le plus souvent de césarienne lors d’une précédente grossesse. Dans les cas les plus sévères, lorsque le placenta adhère aux organes environnants comme la vessie, on parle de placenta percreta. Le placenta accreta concerne environ 1 grossesse sur 2000, soit environ 400 cas annuels en France. Le placenta percreta concerne 5% des placentas accretés.

En cas d’anomalie d’insertion placentaire, le placenta ne peut pas se détacher comme il devrait le faire normalement au moment de la naissance. L’utérus ne peut pas se contracter correctement. Ces deux phénomènes peuvent conduire à une hémorragie potentiellement sévère. Par ailleurs, des parties du placenta peuvent rester dans l’utérus après la délivrance ce qui constitue également un risque d’infection.

Les facteurs de risques sont bien connus. La chirurgie utérine est la principale cause de placenta accreta et notamment les césariennes (plus le nombre de césariennes augmente, plus le risque est élevé), mais aussi l’ablation de fibromes (myomectomie) ou les curetages. Le placenta inséré trop proche du col (inséré bas ou praevia), l’âge maternel ou un antécédent de placenta accreta favorisent également cette pathologie.

Le placenta accreta doit être évoqué à l’échographie, en cas d’antécédent d’accouchement par césarienne et d’insertion du placenta sur la cicatrice utérine. Le diagnostic est parfois difficile et les patientes doivent être adressées à un centre expert pour préciser le diagnostic en cas de doute.  Si celui-ci est confirmé, la prise en charge de la naissance aura lieu dans un centre disposant d’un plateau technique adapté et d’une équipe expérimentée. Le dépistage est donc une étape clé !

En général, il est nécessaire de pratiquer une césarienne pour la naissance. La naissance ayant eu lieu, une prise en charge de l’hémorragie est assurée. Pour les formes minimes les techniques habituelles peuvent juguler l’hémorragie mais pour les formes plus sévères une ablation de l’utérus est parfois la seule solution. Cette intervention est techniquement difficile en cas de placenta percreta avec un risque d’hémorragie abondante élevé pouvant conduire à des interventions itératives ou impliquant d’autres chirurgiens (urologues en particulier).

Des techniques permettant parfois de limiter les saignements en conservant l’utérus peuvent être envisagées mais elles ne sont pas toujours efficaces. Ces techniques nécessitent toujours un suivi régulier sur plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Une meilleure connaissance de cette pathologie liée à la grossesse permettra aux femmes qui en souffrent de mieux se préparer et de pouvoir en discuter plus facilement avec des femmes ayant été confrontées à ce type de situation. La sensibilisation est la 1ère étape de la prévention.

Placenta Accreta France  : En 2023, l’association Placenta Accreta France a été créée pour accompagner et aider les patientes à surmonter les obstacles physiques et émotionnels d’une grossesse accreta. L’association Placenta Accreta France est née de l’initiative de 2 amies qui, toutes deux touchées par un Placenta Accreta au cours de leurs grossesses, ont été confrontées à la difficulté de trouver du soutien et d’être informées sur cette pathologie rare.

https://www.placentaaccretafrance.com
soutien.accreta@gmail.com

Communication et relation médias:

Marie-Hélène COSTE – sante@finnpartners.com

 

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