« Nous tenons à dénoncer la manière dont les communications gouvernementales et les médias officiels rendent compte de la situation que nous vivons depuis la catastrophe d’origine naturelle dont nous avons été victimes. Les annonces et reportages restent très éloignées de la réalité que nous vivons.
Aussi nous souhaitons rétablir quelques vérités.
Les habitants de Mayotte, après avoir subi les terribles conséquences du cyclone Chido, se retrouvent aujourd’hui dans une situation de détresse extrême. Nous avons fait face à des pertes humaines, matérielles et économiques immenses, et il est impératif que l’État réponde aux besoins urgents de la population mahoraise avec la même détermination et la même rapidité que pour toute autre région de France.
Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que Mayotte fait partie intégrante de la République Française. Par conséquent, le gouvernement doit garantir aux Mahorais les mêmes droits et protections que dans les autres départements de la République, sans aucune exception. Il est inacceptable que les Mahorais, qui sont citoyens français à part entière, continuent de vivre dans des conditions précaires, sous le poids de l’isolement et de l’abandon institutionnel.
L’eau et l’électricité doivent être des priorités absolues. La situation actuelle est intenable pour des milliers de familles, privées de ressources de base. L’État doit déployer tous les moyens nécessaires pour rétablir l’approvisionnement en eau potable et en électricité sur tout le territoire, sans délai, et veiller à la pérennité de ces services essentiels. Revoir le bouclier qualité prix pour sauver l’économie de la population démunie par le cyclone.
La question des soins de santé est tout aussi cruciale. »